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Le pays d’Europe qui a eu le deuxième plus grand nombre de cas de rougeoles en 2017 est aussi celui qui est en train d’alléger les règles sur la vaccination infantile.

La chambre haute du parlement italien vient en effet de voter un amendement qui suspendrait pour un an l’obligation pour les parents de prouver que l’enfant qu’ils inscrivent à la maternelle ou à l’école a  bien reçu ses 10 vaccins obligatoires. Pour être adopté, l’amendement devra aussi être voté par la chambre basse.

Il s’agit d’un amendement à une loi toute récente: elle a été votée en juillet 2017, au milieu d’une éclosion de rougeole. Plus de 5000 cas ont été recensés, soit 34% de tous les cas en Europe en 2017, selon le Centre européen de contrôle et de prévention des maladies.  

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Or, les deux partis politiques qui forment depuis mars 2018 le gouvernement de coalition italien, s’étaient opposés à cette loi, alléguant qu’elle nuirait à « l’inclusion » des enfants à l’école. À plus long terme, ils ont même promis de réviser l’idée d’avoir 10 vaccins qui soient obligatoires avant l’âge de 6 ans, et ils ont fait état de la possibilité d’offrir aux Italiens « la liberté de choix » —ce qui leur avait valu des reproches pour leur association avec des mouvements anti-vaccination et autres groupes faisant la promotion de théories complotistes. Le chef lui-même d’un de ces deux partis politiques, Matteo Salvini, avait prétendu pendant la campagne électorale que les 10 vaccins obligatoires (qui incluent la rougeole, la rubéole et la les oreillons) étaient « inutiles » et « dangereux ».

La Roumanie est le seul pays d’Europe à avoir surpassé l’Italie l’an dernier pour le nombre de cas de rougeoles.

En 2015, la proportion d’enfants italiens ayant reçu leur première dose du vaccin contre la rougeole avait diminué jusqu’à 85%, selon l’Organisation mondiale de la santé, qui recommande plutôt un taux de 95% pour éviter les risques de propagation d’une épidémie. Le taux était remonté en 2017 à 92% pour la première dose, et à 86% pour la deuxième dose.

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