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Une étoile passant trop proche a-t-elle jadis perturbé une partie de notre système solaire ? Une neuvième planète, encore inconnue, expliquerait-elle les anomalies dans les orbites de certains astéroïdes lointains ? Ce vieux débat d’experts a été relancé cet été par de nouveaux calculs, et ceux-ci semblent tirés d’un film catastrophe.

En gros, le passage dangereusement près de nous d’une étoile inconnue pourrait être plus fréquent qu’on ne l’imagine. Selon l’astronome Susanne Pfalzner et ses collègues allemands, il y aurait de 20 à 30 % de chances pour qu’un « intrus » aussi massif que notre Soleil ne passe un jour aussi près que Pluton — de quoi rebrasser les cartes pour tout ce qui tourne autour du Soleil à cette distance, et sans doute au-delà.

Il faut rappeler que, à quelques exceptions près, notre système solaire est comparable à une plaine tranquille. Toutes les planètes tournent autour du Soleil sur un même axe, appelé le plan de l’écliptique. Ce n’est que récemment qu’on a découvert qu’un grand nombre de ces exceptions semblaient se trouver aux confins du système solaire, au-delà de Pluton : c’est le cas, par exemple, de l’astéroïde Sedna qui, avec ses 1000 km de diamètre, pourrait être qualifié de planète naine. Son orbite étrangement allongée l’amène, au plus près, à deux fois la distance Soleil-Pluton et, au plus loin, à 20 fois cette distance. La découverte d’autres anomalies du même genre pourrait permettre d’asseoir plus solidement — ou non — les conjectures sur cet intrus.

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