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Le 3 décembre 2001



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La loi antiterroriste entre dans les laboratoires

(ASP) - Imaginez un instant. Vous vous appelez Julia Hilliard. Vous êtes une spécialiste mondiale des virus, traquant depuis 20 ans, entre autres, un virus rare, d’origine africaine, qui peut détruire le cerveau d’une personne. Vous êtes professeur titulaire à l’Université d’État de Georgie. Mais si vous voulez continuez à y travailler, vous devrez bientôt accepter de vous laisser soumettre à un contrôle de sécurité du FBI, afin de prouver que vous n’êtes pas folle, que vous n’avez jamais eu de casier judiciaire ni utilisé de drogues.

Et si vous ratez ce test ? Eh bien, votre carrière d’experte mondiale des virus touchera peut-être à sa fin.

Car si la loi antiterroriste du président George Bush s’applique telle quelle, quiconque est amené, de par son emploi, à manipuler des produits susceptibles de se transformer en armes biologiques, se retrouvera désormais sur la sellette. Pire encore, pour un tel chercheur universitaire, le simple fait d’être originaire d’un autre pays procurera déjà une mauvaise note —même si ce pays est le Canada, la Grande-Bretagne ou la France.

Ce sont des milliers de scientifiques américains, travaillant avec l’une ou l’autre des 40 substances ou agents qualifiés de mortels (virus Ebola, Machupo, Flexal, de la variole, de l’encéphalite vénézuelienne, de la fièvre jaune, bactérie du charbon, de la peste, toxine du botulisme, etc.) qui devront peut-être se soumettre à des enquêtes aussi approfondies qu’humiliantes.

Interrogée par Science, Julia Hilliard était pourtant la première à trouver des avantages à cette loi. "Elle aurait pu venir depuis longtemps", lance-t-elle, en expliquant qu’ils seront plusieurs, parmi les scientifiques, à se réjouir de mesures qui accroîtront la sécurité sur ces produits hyper-dangereux. Mais plusieurs de ces mêmes scientifiques seront peut-être surpris, si les mesures de sécurité accrues finissent par limiter leur propre travail. Car personne ne semble en mesure de dire, à ce stade, combien de scientifiques exactement seront affectés. Jusqu’à 300 universités américaines abritent un ou des laboratoires manipulant un ou plusieurs des produits mentionnés plus haut...

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