Semaine du 5 février 2001

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La vitesse tue... mais pas toujours

(ASP) - Appelons cela la physique des accidents de voiture. Deux physiciens concluent, après analyse d'une série de modèles informatiques d'accidents de la circulation, que "au lieu d'être causés par la vitesse, la plupart des accidents de voitures sont le résultat du non-respect de la distance sécuritaire entre les véhicules".

Elémentaire, mon cher Watson? Pas tant que ça, quand on considère les multiples débats sur la légitimité de hausser ou non les limites de vitesse. Nos deux physiciens, Ding-wei Huang et Yu-ping Wu, de l'Université chrétienne Chung Yuan, à Taïwan, grâce à leur modèle informatique, ont pu tester différents scénarios. Et c'est ainsi qu'ils se sont aperçu que d'augmenter la limite de vitesse avait peu de conséquences... passé un certain seuil.

Certes, expliquent-ils dans une recherche à paraître dans la revue Physical Review Letters entre les plus basses limites et les plus hautes, on constate une augmentation régulière du nombre d'accidents. Mais cette augmentation cesse à un moment donné: lorsqu'on hausse la limite de 70 à 80 milles à l'heure (110 à 130 kilomètres à l'heure), il n'y a pour ainsi dire plus de différences quant au nombre d'accidents. En fait, à ce stade, le nombre d'accidents ne se remet à augmenter que lorsqu'on accroît la quantité de voitures sur l'autoroute -en d'autres termes, lorsqu'on augmente le risque que le pare-choc arrière d'une voiture soit près de... notre pare-choc avant.

Ce n'est pas tout: là aussi, passé un certain seuil, l'augmentation du nombre de voitures ne fait plus augmenter le nombre d'accidents. Tout bêtement parce qu'arrive un moment où il y a tellement de voitures sur l'autoroute que tout le monde est obligé d'aller lentement...

On objectera qu'un modèle informatique n'est rien de plus qu'une simulation, et que tant de facteurs "humains" peuvent entrer en ligne de compte -fatigue, distraction, alcool, etc.- que ces prédictions ont leurs limites. Mais si on se fie à l'expérience passée, de tels modèles se sont au contraire révélés très fiables. L'un d'eux, créé en 1992 par les physiciens Kai Nagel et Michael Schreckenberg, est actuellement utilisé pour prédire le flot de voitures circulant minute par minute sur les grandes artères de plusieurs métropoles allemandes et américaines, dont Dallas, Texas.

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