| Semaine du 5 février 2001 |  |
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En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules (ASP) - Or donc, un consortium de deux compagnies privées a annoncé la semaine dernière avoir achevé le séquençage du bagage génétique de ce qui constitue peut-être la plante la plus importante du monde: le riz. Mais dans le génome du riz, tout comme dans le génome humain, tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes... génétique. Vous vous rappelez de l'intense compétition entourant le décodage du génome humain ? Alors que celui-ci accusait celui-là de divulguer le moins possible de données, pour se ménager une avance dans la course aux brevets? Eh bien, vous ne serez sans doute pas surpris d'apprendre que la même chose se produit avec le génome du riz. En dépit de l'annonce de la semaine dernière, les scientifiques du monde entier devront attendre trois ans avant que l'ensemble de ses données ne devienne public -soit le temps que mettra encore un autre consortium, financé par les gouvernements celui-là, avant d'achever ce séquençage. Si les scientifiques ne veulent pas attendre trois ans, ils pourront accéder aux données... moyennant paiement à la compagnie suisse Syngenta, un des deux chefs de file de ce séquençage "privé". Bref, une poignée de savants -et, surtout, d'industriels- ont à présent sous la main, et ce pour les trois prochaines années, le livre de la vie d'un plant de riz, et ils pourront s'en réserver l'usage exclusif tant que leurs concurrents n'auront pas à leur tour atteint le fil d'arrivée. Bienvenue dans le merveilleux monde de la science du XXIe siècle... Retour au sommaire des capsules
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