Semaine du 5 février 2001

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Vous respirez un volcan

(ASP) - La vie peut suivre de bien curieux détours. Y compris lorsqu'elle fait ses premiers pas. Ainsi, selon une nouvelle théorie, c'est une activité volcanique qui aurait favorisé l'éclosion des premiers êtres vivants capables de respirer comme vous et moi.

Remontons l'horloge de deux milliards d'années. A cette époque, et ce depuis la naissance de notre planète deux milliards et demi d'années plus tôt, il y avait fort peu d'oxygène. L'air consistait plutôt en un mélange d'azote, de monoxyde de carbone, de dioxyde de carbone et de vapeur d'eau. Aucun de nous n'aurait pu y survivre.

Aujourd'hui, l'oxygène constitue près de 20% de l'air que nous respirons, et s'il en est ainsi, c'est grâce aux plantes et aux bactéries qui produisent de l'oxygène, le résultat d'un processus qu'on appelle la photosynthèse. Or, ce processus n'a pas toujours été là. Il a commencé en douce il y a plus de 3 milliards d'années, et son influence a commencé à se faire sentir sur l'air il y a seulement 2,4 milliards d'années.

Selon une étude à paraître cette semaine dans Geochemistry, Geophysics, Geosystems, sous la signature de Lee Kump et James Kasting, de l'Université d'Etat de la Pennsylvanie, et de Mark Barley, de l'Université de l'Australie de l'Ouest, ce sont des changements dans l'activité volcanique, qui ont permis que cette influence de la photosynthèse commence à se faire sentir il y a 2,4 milliards d'années. A cette époque, écrivent les chercheurs, l'activité volcanique se déroulant dans les profondeurs de la Terre a changé de route : le chemin suivi par les roches en fusion à travers les couches en pelures d'oignon de la Terre, a déplacé vers le haut, soit vers la surface, les roches qui, jusque-là, avaient accumulé de l'oxygène dans leurs entrailles. En les repoussant vers le haut, cela permettait du coup à davantage d'oxygène d'être libéré dans l'air. Ce changement obligea ensuite les organismes capables d'absorber de l'oxygène -car tous n'en sont pas capables, pour certains êtres vivants microscopiques, c'est un poison- à s'adapter à cette "surconsommation" et ainsi, démarrer un nouveau cycle de la vie -le nôtre.

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