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            au sommaire des capsulesSur Mars en 15 jours (ASP) - La nouvelle était passée inaperçue,
            mais il convient d'y revenir: peu avant les dernières
            heures du XXe siècle, une équipe israélienne
            a soumis une proposition qui permettrait de faire le voyage Terre-Mars
            en deux semaines plutôt qu'en huit mois. Ce que ces deux scientifiques de l'Université Ben-Gourion
            ont soumis comme idée, c'est un carburant nucléaire
            nouveau genre. Dans un article publié dans l'édition
            de décembre d'une revue plus-que-pointue (Nuclear Instruments
            and Methods in Physics Research), ils décrivent une
            substance rare appelée américium-242m. L'américium
            est un élément artificiel obtenu dans les réacteurs
            nucléaires pour la première fois en 1944. Il aurait
            pour propriété de maintenir une fission nucléaire
            soutenue sur un film métallique de moins d'un millième
            de millimètre d'épaisseur. La fission (la rupture
            du noyau d'un atome) produit, comme le savent les physiciens,
            une énorme quantité d'énergie: et ce sont
            les sous-produits de ce dégagement d'énergie qui
            feraient avancer le vaisseau spatial. Mais pourquoi l'américium? Parce que la fission avec
            les mieux connus uranium-235 et plutonium-239 est aussi difficile
            que coûteuse. Avec l'américium, on n'aurait besoin
            que de 1% de la masse requise d'uranium ou de plutonium pour
            obtenir la masse critique nécessaire à démarrer
            la réaction en chaîne. Tout ceci reste toutefois hautement théorique. Les
            deux physiciens n'ont fait que "tester" l'américium...
            sur papier. Avec des crayons, des équations mathématiques
            et beaucoup de calcul mental. Par ailleurs, même moins
            coûteux et moins lourd, il en coûterait tout de même
            très cher, dans l'état actuel de la technologie,
            si on voulait produire des quantités suffisantes de cette
            substance pour se rendre jusqu'à la planète rouge. Mais la substance est bel et bien là, à la portée
            de la main si l'on peut dire, et elle pourrait acquérir
            une notoriété inattendue au cours des prochaines
            décennies... Avec les moyens de propulsion actuels, c'est-à-dire
            chimiques, les sondes spatiales mettent de huit à dix
            mois pour parcourir la distance Terre-Mars -et encore faut-il
            pour cela attendre que les deux planètes soient en position
            favorable, ce qui ne se produit qu'une fois tous les deux ans. Capsule
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