Semaine du 23 octobre 2000

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La peste contre-attaque

(ASP) - Ca peut sembler difficile à croire, mais la peste frappe encore. La peste noire, qui décima près du tiers de la population d'Europe aux environs de l'an 1350, demeure un problème de santé dans plusieurs régions d'Asie et d'Afrique. Et bien qu'il existe un vaccin, la maladie n'en réussit pas moins à tuer quelque 4000 personnes par année. Pour rendre le problème encore pire, le bacille de Yersin, responsable de la peste, a commencé à développer des "familles" (des souches, en langage médical) résistantes aux antibiotiques.

On sait depuis des siècles que la maladie se transmet par les rats. La médecine du XXe siècle nous a appris qu'elle se transmet plus précisément par des puces qui accompagnent les rats dans leurs périples. Par conséquent, dirait la sagesse populaire, réduisez le nombre de rats, et vous réduisez les risques de maladie. Eh bien, pas du tout : une recherche statistique vient de démontrer qu'au contraire, plus la population de rats est faible, et plus la peste se répand.

Quand on y pense, c'est logique : les puces en question profitent de la présence des rats, et habitent avec eux la plupart du temps, parce qu'elles y trouvent tout ce dont elles ont besoin pour vivre une vie de puce agréable. Mais si vous réduisez le nombre de rats, ces puces vont avoir besoin d'une autre maison. Et s'il y a des humains à proximité, ils feront une cible idéale...

"Si la cueillette (des rats) est effectuée après que les premiers cas humains (de peste) aient été rapportés, cette action entraînera une plus grande force d'infection pour les humains", écrivent Matt Keeling et Chris Cilligan, de l'Université Cambridge, dans la revue Nature. Résultat: si la peste a commencé à se répandre chez des humains, vous feriez mieux de laisser les rats tranquilles, pour donner davantage de "munitions" aux puces...

A moins, bien sûr, de prendre des mesures pour garder la population de rats très basse de façon permanente, mais ceci est une autre histoire...

Les deux chercheurs, avec leur analyse statistique qui a pris en compte les mouvements des rats et des puces dans une population fictive de 60 000 rongeurs, arrivent ainsi aux mêmes conclusions que les experts en insectes, il y a un siècle; des conclusions que ceux-ci n'avaient toutefois jamais pu confirmer, faute d'ordinateurs pour traiter les montagnes de données qu'une telle hypothèse implique.

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