Semaine du 25 septembre 2000

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Le siècle des astéroïdes

(ASP) - Qui aurait cru qu'un corps céleste aussi ridicule se serait mérité autant d'attention? Il y a des planètes et des étoiles qui vont être jalouses: laquelle peut se vanter d'avoir eu droit à quatre articles dans la même édition de Science, l'une des plus prestigieuses revues scientifiques mondiales? C'est pourtant ce que s'est mérité cette semaine ce corps céleste ridicule: l'astéroïde Eros. Et cette attention, il la doit à la sonde américaine NEAR, qui lui tourne autour depuis sept mois.

Les découvertes annoncées en rafale cette semaine -le mot "découverte" n'est pas trop fort, jamais un astéroïde n'ayant été scruté d'aussi près- surviennent à quelques mois seulement du bicentenaire de la découverte du tout premier astéroïde, Cérès, en janvier 1801, par l'astronome italien Giuseppe Piazzi. C'était l'époque où beaucoup d'astronomes recherchaient entre Mars et Jupiter ce que d'aucuns appelaient la "planète manquante" : il y a en effet entre les orbites de la 4e planète (Mars) et de la 5e (Jupiter) de notre système solaire un "trou" dont la taille est anormale, quand on calcule les écarts entre les autres planètes.

Or, au lieu d'une planète, les astronomes ont trouvé un, puis deux, puis dix astéroïdes. Aujourd'hui, on en connaît des dizaines de milliers, et les découvertes se poursuivent... tandis que cette première visite en prépare plusieurs autres.

C'est qu'entretemps, on s'est aperçu que ces corps célestes dont la taille varie entre quelques centaines de kilomètres (Ceres, le plus gros) et quelques mètres, ne sont pas les fragments d'une planète qui, entre Mars et Jupiter, aurait jadis éclaté en morceaux. Ils sont très diversifiés, les uns montrant une surface où de la lave a un jour coulé (sans doute le résultat de la chaleur extrême causée par un bombardement de météorites), les autres des couleurs correspondant aux météorites les plus banales, celles qu'on appelle "chondrites". Cette diversité est tout simplement celle de notre système solaire, ce qui confirme que les astéroïdes, comme les météorites, sont des témoins demeurés intacts des premiers âges de notre système solaire. D'où l'intérêt pour Eros, un caillou d'à peine 34 km de long, mais dont la masse, la morphologie (il ressemble à un os), la topographie (il manque étrangement de petits cratères, mais en a un très gros) et la composition (il est d'une couleur uniforme) sont riches en enseignement pour les géologues et planétologues.

NEAR, qui tourne de plus en plus près autour d'Eros depuis février dernier, achèvera sa mission en allant s'écraser sur le caillou. Et pour finir les choses en beauté, la Nasa, jamais à court d'idées, a choisi comme date pour cette ultime étreinte... les environs du 14 février.

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