Semaine du 30 octobre 2000

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Encore cette damnée météorite

(ASP) - On la croyait morte et enterrée, et voici la célèbre ALH84001 qui resurgit. ALH84001, cette météorite martienne qui a tant fait couler d'encre il y a plus de quatre ans, lorsque des scientifiques ont prétendu qu'elle abritait des fossiles de micro-bactéries extra-terrestres. Depuis, la thèse a été battue en brèche, et il n'y a plus beaucoup de chercheurs pour la prendre au sérieux. Mais cela n'a pas empêché une autre équipe de se pencher à nouveau sur ALH84001, non pas pour prouver si elle avait bel et bien abrité de la vie, mais, plus simplement, pour tenter de prouver si de la vie aurait pu y survivre.

Et leur conclusion, c'est que de la vie aurait bel et bien pu survivre à un voyage Mars-Terre, en dépit des rigueurs extrêmes de l'espace interplanétaire. Grâce aux champs magnétiques.

Une des raisons pour lesquelles les biologistes ont toujours été sceptiques quant à la survie d'une forme de vie, même microscopique, à l'intérieur de cette météorite, c'est la chaleur : si ce caillou a été éjecté de Mars, c'est qu'il y a eu un impact extrêmement violent, ou une catastrophe planétaire. Dans les deux cas, un événement qui a provoqué une chaleur si intense (plusieurs milliers de degrés Celsius) que tout ce qui se serait trouvé à l'intérieur aurait été carbonisé. Or, ce que prétend démontrer cette nouvelle recherche, dirigée par Benjamin Weiss et Joseph Kirschvink, du California Institute of Technology, c'est que le coeur de la météorite aurait pu, au contraire, rester suffisamment froid (à peine 40 degrés) pour que les microbes puissent survivre. Parmi ces chercheurs, on retrouve Hojatollah Vali, du Centre de microscopie électronique de l'Université McGill, à Montréal, qui avait joué un rôle déterminant dans la recherche d'il y a quatre ans.

Ce qu'ils ont découvert dans cette pierre, ce sont plusieurs champs magnétiques distincts, sans doute formés alors qu'elle faisait encore partie de l'environnement martien. Au moins un de ces champs aurait pu servir comme bouclier contre la chaleur, pendant le bref laps de temps où la situation fut critique.

Après cela, le plus dur était passé. Certes, le cosmos, avec son froid glacial et son absence d'air, n'est pas le milieu le plus hospitalier pour une bestiole, mais on sait aujourd'hui que les microbes ont la capacité de se mettre, littéralement, en hibernation, pour ne se réveiller qu'au moment propice -même si celui-ci ne se présente que des millions d'années plus tard.

En d'autres termes, lit-on dans la revue Science, cette recherche ne présente aucune preuve supplémentaire quant à la présence ou non de vie sur Mars. Mais elle va s'ajouter à la pile déjà volumineuse d'informations qui alimentent le débat sur la possibilité que la Terre ait jadis pu être "ensemencée" par de la vie venue d'ailleurs.

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