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Variations sur un saumon

(ASP) - Les chercheurs qui s'interrogent sur les fluctuations des populations de saumons du Pacifique ont maintenant une nouvelle donnée à leur disposition, et toute une: l'impact des changements climatiques sur ce poisson au cours des 300 dernières années.

Certes, la surpêche est à blâmer. Et les barrages des rivières que les saumons remontent tous les trois ans depuis des temps immémoriaux. Mais pour une fois, l'homme n'est pas le seul coupable : le climat est lui aussi responsable d'importantes fluctuations. Utilisant ce qu'ils décrivent comme une nouvelle technique, deux paléo-océanographes (littéralement : la science qui étudie le passé des océans) de l'Université de l'Alaska, associés à deux biologistes et un géologue ontariens, sont parvenus à dresser un tableau des populations de saumons dans la régions de la baie de Bristol et de l'Ile Kodiak, sur la côte Sud de l'Alaska, tableau étalé sur trois siècles. Les variations, ont-ils constaté, suivent d'assez près les hauts et les bas du climat.

"C'est la première preuve solide que l'abondance en saumon varie naturellement", analyse pour la revue Science Richard Beamish, du ministère canadien des Pêches et océans. Ce qui, il ne faut pas se le cacher, donnera des arguments à ceux qui réclament une réévaluation des quotas de pêche.

La nouvelle technique utilisée par ces chercheurs repose sur l'alimentation du saumon pendant qu'il est en haute mer : plancton et petits poissons. Ce sont ces repas qui permettent de retrouver ces traces, trois siècles plus tard. Plus il bouffe, plus il rejette de l'azote dans l'eau (de l'azote-15, pour être exact, un isotope qu'il est pratiquement le seul à relâcher en aussi grande quantité), lequel peut ensuite être retrouvé et mesuré, mêlé aux sédiments, au fond des mers. Le résultat est très clair, écrivent-ils dans leur étude: le nombre de saumons diminue lorsque la température des océans diminue, et augmente quand les eaux se réchauffent. Ainsi, au début des années 1800, la température à la surface de l'eau était d'environ un degré sous la moyenne, et quelque 500 000 saumons revenaient au lac Karluk, en Alaska, chaque année. En revanche, dans les années 1920, la surface de l'eau s'était réchauffée d'environ un degré et demi -et le nombre de saumons rentrant à la maison avait quadruplé.

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