La vie éternelle
(ASP) - Donc, il semblerait que lUnivers
accélère: cest ce que prétendent
les experts depuis trois ans. Or, si cest vrai,
cela représenterait peut-être ce qui pouvait
arriver de mieux à la vie.
La vie pourrait en effet suivre son cours
indéfiniment. Rien de moins. Affirmation assez
étonnante, dans la mesure où les astrophysiciens
prétendent depuis toujours enfin, depuis
quexiste lastrophysique- que si lUnivers
poursuit indéfiniment son expansion, arrivera
fatalement un jour, dans plusieurs milliards de milliards
dannées, où lénergie
disponible dans le cosmos sera si éparpillée
quil nen restera plus assez pour réchauffer
de pauvres créatures comme nous.
Et si lexpansion de lUnivers
est en pleine accélération, comme le veut
depuis trois ans cette nouvelle théorie (voir
ce
texte), alors cest encore pire: logiquement,
lénergie disponible devrait être...
eh bien, de moins en moins disponible.
Pas nécessairement, écrivent
deux physiciens américains dans un article à
paraître. "La vie peut se poursuivre indéfiniment",
précisent Katherine Freese, de lUniversité
du Michigan, et William Kinney, de lUniversité
Columbia à New York.
Le truc, cest léconomie
dénergie. Lorsquils font face à
des ressources limitées, des organismes, sur
notre bonne vieille Terre, peuvent dépenser cette
énergie plus lentement, en ralentissant leur
métabolisme. En principe, comme les biologistes
lont découvert ces dernières années,
parfois avec stupéfaction, il semble ny
avoir aucune limite quant au "ralentissement"
que peut soctroyer un être vivant: on pense
en particulier à ces micro-organismes, qui ne
se reproduisent quune fois... par siècle !
Et cette économie dénergie
a une conséquence: lêtre vivant en
question se trouve à être un poil plus
chaud que son environnement, ce qui assure sa survie.
Il émet en quelque sorte sa propre chaleur.
Mais dans le cas dun Univers qui
accélère, il y a un hic: la température
moyenne de cet Univers ne cesse de diminuer, jusquà
atteindre, à un moment donné, un plancher.
En conséquence, la température moyenne
des êtres vivants "survivants" va fatalement
rattraper celle de lUnivers, et ce sera la fin.
Cest là que divergent Freese et Kinney:
il ny a pas nécessairement de limite-plancher,
disent-ils. Tant que lUnivers existera, cette
limite continuera de sabaisser, assurant donc
la survie à long terme des formes de vie, quelle
que soit leur allure.
Ceci, au cas où vous vous seriez
préoccupés du sort de vos descendants,
dans 50 ou 100 milliards d'années...