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Le 18 février 2002



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AAAS: 6000 spécialistes sans la spécialisation

BOSTON (ASP) - Six mille chercheurs en même temps, c’est beaucoup. Ajoutez-y un millier de journalistes, dont une centaine venus de l’étranger, et vous avez un événement. C’est l’exploit que réussit cette année encore le congrès de l’AAAS, l’Association américaine pour l’avancement des sciences, à Boston du 14 au 19 février.

Et pourtant, on n’est pas ici dans un de ces congrès internationaux ultra-spécialisés où des experts du génome humain annoncent à d’autres experts du génome humain avoir décodé le mécanisme guidant les interactions entre les protéines du gène DB-Machin. Ces congrès qui volent tellement haut que même les journalistes les plus spécialisés ont du mal à suivre -mais qui contiennent généralement des annonces déterminantes pour l’avenir d’une discipline... et pour la carrière d’un chercheur.

Le congrès de l’AAAS est différent: tout comme chez son équivalent québécois, l’Acfas (Association canadienne pour le savoir, qui s’appelait auparavant, et depuis plus d’un demi-siècle, Association canadienne française pour l’avancement des sciences), les sujets couverts vont des nanotechnologies au cancer en passant par El Nino, l’usage des véhicules automobiles en Chine au cours des prochaines décennies, l’enseignement des sciences au primaire ou les voyages interstellaires.

Et tout comme son équivalent québécois, le rêve de l’AAAS est de rassembler des scientifiques de différentes disciplines pour les amener, justement, à s’intéresser à ce qui se passe dans les autres disciplines.

Mais tout comme son équivalent québécois, c’est bien là-dessus que l’AAAS trébuche, et continue de trébucher depuis sa fondation, en 1848. Grosso modo, les chimistes ne sont pas intéressés —ou n’ont pas le temps de s’intéresser- à ce qui se passe chez les biologistes, et vice-versa.

Par contre, il faut croire que l’AAAS y réussit un peu mieux que l’Acfas : les salles où ont lieu les symposiums (des rencontres de trois heures rassemblant une demi-douzaine de conférenciers autour d’une thématique donnée) étaient, cette année, presque toujours pleines —ce qui, à l’Acfas, représente un exploit rare. On note toutefois que l’association américaine choisit une direction différente, puisque les sujets des symposiums en question ont rarement une allure spécialisée: si on parle de génomique, c’est pour en faire un état de la situation destiné aux non-spécialistes; si on parle de biotechnologies, c’est pour lancer une discussion sur les pratiques politiques comparées de l’Europe et des Etats-Unis; si on parle d’archéologie, c’est autour d’une thématique large comme les premiers habitants des Amériques; si on parle de technologie, c’est avec un titre comme "Défense ballistique anti-missiles: liberté d’intimidation ou bouclier de rêves", qui a de quoi attirer... bien des curieux.

Et c’est sans compter les nombreux symposiums, ainsi que des conférences indépendantes qui, cette année, tournaient autour de la communication ou de la diffusion de la recherche scientifique: c’est effectivement là une thématique importante, qui fait partie du mandat de l’AAAS, mais aussi du mandat des associations cousines à travers le monde, confirme Richard Getzinger, responsable des programmes internationaux. Quant à savoir si cela a un impact sur la pratique des chercheurs, il faudra revenir dans quelques années pour en être sûr...

Pascal Lapointe

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