Retour sur l'uranium appauvri
(ASP) - Luranium appauvri dont on
a beaucoup parlé il y a deux ans, lors de la
guerre du Kosovo, pourrait avoir, après tout,
causé
des problèmes de santé à certains
soldats de lOTAN, viennent dannoncer
des scientifiques britanniques. En particulier, des
troubles aux reins, en plus de laisser là-bas,
dans lenvironnement, une contamination qui mettra
beaucoup de temps à seffacer.
Luranium appauvri, à ne pas
confondre avec luranium tout court, est une substance
radioactive très dense, si dense quelle
a été utilisée pour renforcer les
têtes de certains obus, afin de leur permettre
de percer le blindage des chars dassaut. On l'a
utilisé pendant la guerre du Golfe et celle du
Kosovo, ce qui a entraîné une controverse:
bien que moins radioactif, donc moins dangereux pour
la santé que luranium proprement dit, ne
risque-t-il pas dêtre tout de même
dommageable, spécialement quand il se disperse,
lors de l'explosion, en millions de fines particules
de poussière, faciles à respirer?
La majorité des soldats nont
pas été exposés à des niveaux
très élevés, conclut le rapport
de la Société
royale de Grande-Bretagne. Mais il subsiste tout
de même un petit nombre de militaires, environ
200, surtout des Américains, qui, parce quils
étaient trop près dun lieu dimpact,
ou parce quils ont pu inhaler de la poussière
en nettoyant des véhicules contaminés,
ont dépassé la dose. Suffisamment pour
entraîner des problèmes aux reins, conclut
le rapport.
Les armées de lOTAN, en particulier
les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, ont utilisé
pour la première fois luranium appauvri
en 1991, pendant la guerre du Golfe: 340 tonnes à
ce moment, estime-t-on, et une autre dizaine de tonnes
au Kosovo et en Bosnie à la fin des années
90. Beaucoup de fragments de ces armes sont toujours
enterrés là-bas, et nul ne peut dire quelles
seront les conséquences à long terme sur
lenvironnement.
Le rapport réclame des tests plus
poussés sur lexposition exacte à
laquelle ces quelque 200 soldats ont été
soumis, de même que sur les dégâts
potentiels sur lenvironnement. Au moins, afin
davoir quelque chose sur quoi sappuyer...
la prochaine fois.