L'événement de la semaine.


Pour tout trouver
sur Internet!


Tous les médias
en un clin d'oeil!


Nos nouvelles brèves
  
  


Notre chronique de
vulgarisation scientifique!



Plus de 1500 questions





Hommage à...
Le monde delon GOLDSTYN
La science ne vous interesse pas?
Dossiers
Promenades






Le 23 mai 2002



Retour au sommaire des capsules

Le bébé est plus physionomiste que vous

(ASP) - Avant l’âge de six mois, un bébé ne fait pas de discrimination raciale: pour lui, un visage humain ou un visage de singe, c’est pareil.

Mieux encore, il semble être plus physionomiste que vous: dès l’âge de six mois, et jusqu’à l’âge de 9 mois, il peut distinguer des visages plus facilement qu’un adulte. Y compris des visages de singes.

On sait depuis longtemps que le bébé reconnaît des visages. En fait, c’est probablement la première chose qu’il apprend à reconnaître, dès qu’il est capable d’y voir quelque chose: un visage. Ce qui expliquerait d’ailleurs, ont écrit plusieurs psychologues, que nous imaginions des visages partout: dans les nuages, dans la forme d’une montagne, ou sur la surface de la Lune.

Mais qu’est-ce que reconnaître un visage de singe vient faire là-dedans? Et pourquoi perdrions-nous cette capacité avec le temps?

En fait, écrivent dans la revue américaine Science des chercheurs de l’Université de Sheffield (Angleterre) et du Collège universitaire de Londres, c’est une surprise. "Nous avions l’habitude de croire que le développement (du cerveau de l’enfant) était le résultat d’un processus d’apprentissage, de sorte qu’il est étonnant, dans ce cas-ci, de constater que les bébés semblent perdre cette capacité en vieillissant", explique Michelle de Haan, une des auteures.

Hypothèse: le cerveau se hâterait, peu après la naissance, de développer des talents indispensables à sa survie; en l’occurence, distinguer les visages, ce qui lui sera indispensable, ne serait-ce que pour communiquer qu’il a faim, soif, ou que sa couche est mouillée. Avec le temps, le cerveau se rendrait compte qu’il ne lui est plus aussi indispensable d’être à ce point physionomiste.

Une belle explication, mais en même temps un peu trop simple pour satisfaire tout le monde. Car elle n’explique toujours pas ce que viennent faire les visages de singes dans cette histoire. Mais dans tous les cas, une chose est sûre: ce genre d’expérience —on présente des photos à des bébés de 6 mois et de 9 mois, on compare leur temps de réaction à des visages connus et inconnus, au temps de réaction d’adultes- permet d’explorer une zone de notre cerveau encore mal connue: le cortex cérébral, plus précisément le gyrus fusiforme, zone impliquée dans le traitement des visages.

Cette zone serait-elle déjà pleinement développée chez le bébé naissant , de sorte qu’elle s’atrophierait à mesure que le cerveau se spécialise? Et en serait-il de même avec les zones spécialisées du langage, lesquelles sont, elles aussi, beaucoup plus réceptives —plus malléables, diraient certains- aux nouvelles langues chez un enfant en bas âge?

Capsule suivante

Retour au sommaire des capsules


Vous aimez cette capsule? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science et technologie (vous désirez vous abonner?).
Vous voulez utiliser cette capsule? Contactez-nous!

 

 

 

En manchette cette semaine:

Les deux dernières fins du monde


Archives des capsules

Les capsules les plus populaires des 3 derniers mois


Voyez aussi nos nouvelles québécoises




 
Accueil | Hebdo-Science | Le Cyber-Express | Bibliothécaire Québécois | plan du site