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Le 21 octobre 2003


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Pas plus vite que la lumière

(Agence Science-Presse) - Dommage pour les amateurs de science-fiction: une expérience qui avait peut-être, ou peut-être pas, fait voyager de l'information plus vite que la lumière, n'a finalement rien fait de tel. Retour à la case départ.

En temps normal, l'étude des physiciens américains, dans la dernière édition de la revue Nature, n'aurait pas attiré l'attention: on y conclut que l'effet ne peut pas précéder la cause. Ben oui.

Sauf que cette étude est une réponse à une autre étude, effectuée il y a trois ans, et qui avait causé quelque remous dans le monde de la physique théorique: Anedio Ranfagni, du Centre national de recherche italien, et ses collègues, racontaient avoir expédié des micro-ondes à travers une ouverture très étroite, percée dans un très grand miroir de manière à ce que certaines de ces ondes ricochent et reviennent à leur point de départ. Après calculs, il était apparu que ces ondes auraient voyagé à 5% au-dessus de la vitesse de la lumière (lire: Ont-ils vraiment voyagé plus vite que la lumière?).

Certains chercheurs avaient mis ces résultats, de même que d'autres obtenus ailleurs (lire cet autre texte), sur le compte de l'illusion: l'onde aurait très bien pu prendre un raccourci à travers le système optique, auquel cas le 5% ne serait qu'une banale marge d'erreur.

Il y avait de quoi être ébranlé: car s'il était vraiment possible d'envoyer un signal plus vite que la lumière, cela signifierait, en théorie, que l'on pourrait vous informer -l'effet- de quelque chose avant même que cette chose ne se soit produite -la cause.

Or, les physiciens américains dont il est question cette semaine prétendent "avoir rescapé la cause et l'effet". L'important, disent-ils, c'est la vitesse à laquelle l'information peut être envoyée.

Le mot "information", ici, s'applique à n'importe quel type de signal, par exemple un rayon lumineux qui peut actionner un interrupteur. Il faut tout d'abord se rappeler que les particules formant un rayon lumineux, les photons, avancent à des vitesses variées. Supposons que les photons qui sont en tête du peloton voyagent effectivement plus vite que la lumière: le rayon lumineux, allèguent les physiciens, n'aura malgré tout aucun effet sur l'interrupteur, tant que l'ensemble de la lumière ne sera pas arrivée à destination.

C'est là que réside la clef, ont calculé Daniel Gauthier, de l'Université Duke (Caroline du Nord) et ses collègues: même en supposant que certaines des particules dépassent la mythique vitesse de la lumière (300 000 kilomètres à la seconde), un exploit qui n'a pas encore été prouvé, la vitesse de "l'information", elle, demeure en-dessous de cette barrière. La première "pulsation" peut bien arriver plus tôt si ça lui chante, elle mettra simplement plus de temps à annoncer son arrivée (ou à être décodée).

Conséquence: l'effet ne peut pas être observé avant la cause. La lumière ne peut pas être vue avant d'être arrivée. Einstein est sauvé.

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