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Le 3 avril 2003


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La boîte noire de Columbia sous les projecteurs

(Agence Science-Presse) - Les ingénieurs de la Nasa ont donc récupéré la semaine dernière l'enregistreur de vol de la navette Columbia. Mais ils ne sont pas au bout de leurs peines. Les détecteurs installés dans l'aile gauche de la navette peuvent fort bien avoir cessé d'envoyer des données à cette "boîte noire" expérimentale, plusieurs secondes avant la désintégration de la navette.

Il y a néanmoins là-dedans l'équivalent de 2850 mètres de ruban magnétique, selon la Nasa. La boîte a été récupérée le 19 mars, au milieu d'autres débris, dans l'Est du Texas. Elle contient des données provenant de 721 appareils (situés dans les ailes, la queue, le fuselage) mesurant la température, la pression, les vibrations, l'acoustique ou l'accélération. Et certaines de ces données auraient continué d'être enregistrées jusqu'à 14 secondes après que les ingénieurs au sol aient cessé de recevoir des données de ces mêmes 721 appareils –soit jusqu'à trois secondes avant la désintégration de Columbia.

Avant d'analyser le contenu, l'enregistreur de vol doit subir un minutieux travail de "nettoyage" question der s'assurer qu'aucune donnée ne soit perdue lors de la première écoute: un lavage dans une eau filtrée et dé-ionisée, un séchage à l'azote et pour finir, une copie de sûreté. L'analyse proprement dite des données devait commencer aux environs du 29 mars, et les premiers résultats pourraient être connus d'un jour à l'autre.

Ceci dit, bien que confiants de récupérer des données qui pourraient les éclairer sur les circonstances de cette tragédie, les ingénieurs préviennent que la cause première, elle, ne se cache peut-être pas dans ces enregistrements. A supposer, par exemple, que la surchauffe causée par l'entrée dans l'atmosphère ait expédié de l'air chaud dans un ou des trous situés sous l'aile gauche, qu'est-ce qui avait d'abord causé ces trous?

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