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Le 10 juin 2004


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Fabriquez-vous des armes biologiques?

(Agence Science-Presse) - Adieu CIA, enquêteurs des Nations Unies et informateurs surpayés: des scientifiques américains affirment pouvoir pointer du doigt les laboratoires qui produisent des armes illicites, rien qu'en observant ce qu'ils publient.

Une telle analyse peut fournir des informations vitales sur des activités secrètes, même si celles-ci ne sont nulle part mentionnées, poursuivent Rich Colbaugh et son équipe de l'Institut de technologie du Nouveau-Mexique.

Il est exact que même les laboratoires voués à la production d'armes biologiques ou chimiques doivent tôt ou tard publier: que ce soit pour servir de façade –hypothèse pessimiste– ou pour faciliter le travail de leurs scientifiques –hypothèse réaliste. Car la production d'une arme biologique sera nécessairement précédée par des années de travail, d'expériences, d'essais et d'erreurs, sur des micro-organismes tout à fait inoffensifs ou des maladies, animales ou humaines.

Or, ces expériences atteignent vite une impasse si leurs résultats ne sont jamais publiés: de toute publication scientifique se dégagent immanquablement un débat (ne serait-ce qu'avec le comité de lecture de la revue!), de nouvelles idées, des échanges, toutes choses indispensables aux avancées scientifiques, les pires comme les meilleures.

C'est en prenant cela pour acquis que Colbaugh et ses collègues ont lancé leur idée: dès le moment où vous avez un ensemble de publications et de collaborateurs, la façon dont un élément particulier apparaît dans cet ensemble révèle beaucoup sur l'élément lui-même.

Pour l'instant, ils n'ont testé leur grille d'analyse que sur des événements passés: en particulier ceux entourant le Centre de microbiologie appliquée d'Obolensk (Russie) qui, du début des années 1970 jusqu'en 1990, travailla à l'élaboration de souches de micro-organismes, dont l'anthrax, souches génétiquement modifiées pour résister aux antibiotiques. Le tout, sous le couvert d'un laboratoire de lutte contre les maladies infectieuses.

En recherchant tout d'abord les liens entre les co-auteurs auxquels on serait en droit de s'attendre s'ils avaient vraiment travaillé dans le but d'éradiquer des maladies, puis ceux auxquels on serait en droit de s'attendre s'ils fabriquaient des armes (là-dessus, des experts en armes biologiques ont mis leur grain de sel pour définir les paramètres de l'analyse), les chercheurs ont constaté un virage brutal vers 1980, lorsque les activités du laboratoire se sont soudain approchées de la tendance "armes".

Démasqué, le Centre d'Obolensk? Oui, mais comme tout le monde sait depuis 1990 qu'il travaillait sur des armes biologiques, c'est un peu tard. La suite au prochain numéro...

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