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Le 22 novembre 2004


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Darwin, version militaire

(Agence Science-Presse) - Le Pentagone veut se servir de l'évolution des espèces pour tenter de prédire... les attentats terroristes. Tel est un parmi des centaines de projets scientifiques bizarroïdes actuellement encadrés par la Défense américaine.

En quoi les connaissances des biologistes sur l'évolution peuvent-elles aider les militaires? Un seul mot: défense. Darwin ne l'aurait pas dit ainsi mais il est vrai que l'évolution des espèces, depuis les 540 derniers millions d'années, peut être vue comme une évolution des moyens de défense contre l'ennemi. Et ce, dès le moment où, il y a 540 millions d'années, on est passé d'une vie dite primitive, faite de vers et de méduses attachées au sous-sol marin, à une vie plus complexe, faite de créatures incroyablement diversifiées, dont les unes dévorent les autres.

A partir de ce moment, celles qui, parmi les "autres", développeront les meilleurs moyens de défense seront celles qui survivront.

Selon ce qu'écrit dans The Guardian le chercheur britannique Andrew Parker, c'est en lisant l'an dernier son livre In the Blink of an Eye sur cette période appelée l'Explosion du Cambrien, que des responsables britanniques et américains y auraient vu une métaphore utile, et auraient créé un comité formé d'analystes de la défense, d'informaticiens, de tacticiens, de statisticiens et d'Andrew Parker lui-même. Le résultat: un programme informatique, Cambrian Program, qui tente de prédire les menaces terroristes, et qui est actuellement en phase de tests, des deux côtés de l'Atlantique.

"Voyez l'explosion du Cambrien comme une course aux armements", résume Parker. Un oeil évolue chez un animal: c'est une arme révolutionnaire. D'autres animaux doivent dès lors évoluer pour déjouer cette arme. Et plus le prédateur évolue, plus la proie doit elle aussi évoluer. Celles qui n'évoluent pas se font bouffer.

Le programme s'appuie "sur des données provenant de milliers d'espèces fossiles et utilise ce que l'on appelle des algorithmes génétiques pour reconstituer comment les espèces ont évolué". Eventuellement, le programme sera nourri avec des informations sur l'état de notre propre société -transports, énergie, services postaux, achalandage sur Internet- le tout devant en théorie -c'est là que les explications du chercheur de l'Université Oxford deviennent plus nébuleuses- être traité de manière à dégager des tendances dans notre monde à partir des tendances dégagées dans le monde passé.

"C'est ambitieux, mais ça vaut le coup d'essayer", ajoute Andrew Parker.

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