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semaine du 22 novembre 2004



L'homme est un singe qui court vite

La capacité de courir vite, et surtout longtemps, aurait été un élément déterminant de l'évolution des premiers humains. Un genre de fuite en avant?

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Après la grosseur de la boîte crânienne, après le fait de se tenir debout, voici un autre élément qui nous distinguerait des singes: la course à pied. Et mieux encore, la course d'endurance. Selon deux chercheurs américains, celle-ci aurait commencé il y a 2 millions d'années... et nous continuons de courir le marathon, quoique pour d'autres raisons.

Certes, bien des chercheurs ont appuyé dans le passé sur l'importance de la course: plus les australopithèques pouvaient courir vite, plus ils pouvaient attraper des proies... ou éviter de devenir eux-mêmes des proies! Vu sous cet angle, la course était, pour ces pré-humains à peine dressés sur leurs pattes de derrière, une extension de l'apprentissage de la marche.

Mais Dennis Bramble, biologiste à l'Université de l'Utah, et Daniel Lieberman, de l'Université Harvard, vont plus loin dans la dernière édition de la revue Nature: c'est tout le corps humain qui s'est adapté en fonction de la course:

  • des talons plus épais
  • un crâne mieux équilibré au bout de la colonne vertébrale
  • un crâne qui, de surcroît, est ainsi irrigué par le sang qu'il évite la surchauffe
  • des vertèbres plus larges qui agissent comme absorbeurs de chocs
  • des ligaments qui ont évolué pour servir de ressorts, également face aux chocs causés par une course
  • et bien sûr de plus longues jambes.

S'ils n'avaient pas appris à courir, les humains auraient certes appris à marcher, mais ils auraient conservé des jambes plus courtes et une posture plus arquée, plus proche de leurs cousins singes.

Ceux qui, parmi les embranchements des australopithèques et autres Homo erectus ayant conduit jusqu'à nous, n'ont pas développé cette capacité à courir sur de longues distances, seraient disparus au fil des âges.

Aujourd'hui encore, bien que les humains soient battus au sprint par de nombreux animaux, ils demeurent remarquablement résistants pour des courses de longue durée. Davantage que la plupart des mammifères à l'exception des chiens, des hyènes et des cheveaux. Les humains sont de véritables "machines à courir", selon la définition du Dr Bramble. Un avantage déterminant, dans la savane africaine, où il fallait peut-être parcourir de grandes distances pour épuiser un animal ou trouver une carcasse abandonnée par les prédateurs.

 

 

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