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Le 16 février 2005


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Les Etats-Unis et l'environnement, ça fait deux

(Agence Science-Presse) - Un classement établi par des chercheurs de deux universités américaines place les Etats-Unis dans le peloton de queue des pays défenseurs de l'environnement. Un classement qui est arrivé juste avant que le Président Bush n'annonce son projet de budget pour 2006... où tout ce qui touche à l'environnement passe dans le tordeur.

En fait, comme l'ont rapporté les médias la semaine dernière, pratiquement tous les services gouvernementaux subissent des coupures (sauf la lutte anti-terrorisme et la Défense). Au milieu de ces services, les agences liées de près ou de loin à la science vont devoir se serrer la ceinture... à l'exception de la NASA! Et encore cette dernière voit-elle ses budgets dévolus à la recheche scientifique diminuer eux aussi: le budget global augmente, mais uniquement dans le but de donner des assises au projet de l'an dernier du Président Bush, celui d'un retour sur la Lune d'ici 2020 (le programme lunaire passerait de 52 à 135 millions$) et d'une mission habitée vers Mars. Rien que pour voir si cette ambition est réaliste, il faudra donc, dans les prochaines années, beaucoup de sous pour des ingénieurs, des planificateurs et des administrateurs.

Au passage, le télescope Hubble passe, lui aussi, à la trappe. Ainsi qu'un projet de mission vers les lunes glacées de Jupiter où d'aucuns rêvent de trouver des formes de vie.

Mais en réalité, les coupes en science, et tout particulièrement en environnement, avaient commencé bien avant ce budget 2006: début-janvier, la revue américaine Science nous apprenait que le Congrès coupait les vivres au réseau Climate Reference Network, une toile d'araignée de 100 stations d'observations réparties à travers les Etats-Unis pour recueillir des données à long terme sur l'évolution du climat. Cette coupe (de 3 millions$, elle-même partie d'une coupe de 24 millions$ dans le budget de la National Oceanic and Atmospheric Administration) était jusque-là passée inaperçue, enfouie au milieu des 3000 pages du budget 2005 signé en décembre par le Président.

Comme quoi les priorités sont ailleurs, au milieu du budget proposé pour 2006, on note des choses telles qu'une augmentation de 3,2%, à 18 millions%$, des budgets que les National Institutes of Health allouent à la recherche contre le bioterrorisme; un nouveau budget de 97 millions$ pour développer des défenses contre une attaque chimique ou à l'uranium appauvri; et un nouveau budget de 30 millions$ à la Food and Drug Administration pour élargir son réseau de laboratoires chargés des alertes relatives à la sécurité alimentaire.

Ces priorités ne font donc qu'appuyer le classement "écologique" établi par des chercheurs des universités Yale et Columbia, et publié deux semaines plus tôt: les Etats-Unis s'y retrouvent en 45e position (sur 146), en vertu d'un palmarès basé sur 75 mesures, dont le taux de mortalité infantile dû à des maladies respiratoires, la qualité de l'eau, la surpêche, l'émission de gaz à effet de serre et les rejets dans l'air du dioxyde de sodium, un composant des pluies acides.

Ce sont la Norvège, la Finlande et l'Uruguay qui dominent le classement, et c'est la Corée du Nord qui ferme la marche. Loin devant les Etats-Unis, on retrouve le reste de l'Europe scandinave (Islande et Suède), le Canada (6e), l'Argentine (9e), la quasi-totalité de l'Europe de l'Ouest, le Japon et quelques cas insolites comme le Bhoutan.

Le Environmental Sustainability Index, deuxième du nom (le précédent avait été produit en 2002) est produit en collaboration avec le Forum économique mondial de Davos et est dirigé par Daniel C. Esty, directeur du Centre de politique et de droit environnemental à l'Université Yale.

Déclaration de John Marburger, directeur du Bureau de la Maison-Blanche sur la science et la technologie: 2006 sera "un très bonne année" pour la recherche. Pourquoi cela? Si le Président "ne se souciait pas vraiment de la science", les coupes auraient été bien pires...

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