Le 31 octobre 2005
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Commander un garçon à la cigogne
(Agence Science-Presse) - Choisir le sexe
de son futur enfant: le sujet est plus délicat que
jamais. Une étude clinique en démarrage aux
États-Unis permettra à des dizaines de couples
de faire ce choix. On saura ainsi, à long terme,
quel impact aura sur la santé et la vie familiale
la détermination du sexe d’un enfant.
Il y a déjà longtemps que, par
diagnostic génétique pré-implantation,
on peut identifier le sexe d’un embryon fécondé
in vitro. Bien que d'en offrir le choix aux parents
soit interdit au Canada, la méthode fuit toute réglementation
chez les voisins du sud. Difficile par contre de dénombrer
combien d’enfants au sexe désiré naissent
ainsi chaque année, puisque ni les parents, ni les
médecins, ne s’en vantent. Et la pratique ne
fait pas l’unanimité. L'association américaine
des gynécologues et obstétriciens ainsi que
celle de médecine reproductive condamnent cette intrusion
dans la procréation.
C’est d’ailleurs par l’argument
de la possible discrimination que certains pays comme le
Canada et la Grande Bretagne l’ont interdite. D’autres
font valoir que le choix du sexe d'un enfant nie le fait
qu’un enfant doive d’abord être aimé
inconditionnellement.
Sandra Carson, la responsable de l’étude
clinique du Collège de médecine Baylor à
Houston au Texas, se défend : " Ces
déclarations se basent sur des opinions, pas sur
le dénouement " de la décision.
L’étude choisira seulement des couples qui ont
déjà un enfant, et qui en veulent un second
du sexe opposé, une stratégie appelée
" équilibrage familial ".
Et elle a confiance que les résultats de son étude
pourraient même faire accepter la pratique...
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