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Le 4 novembre 2005


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La santé des changements climatiques

(Agence Science-Presse) - En 1998, l'ouragan Mitch laisse près de 2 mètres d'eau en trois jours sur l'Amérique centrale et l'incidence de malaria, de choléra et de leptospirose augmente. En 2000, trois cyclones en six semaines inondent le Mozambique et l'incidence de malaria est multipliée par cinq. En 2003, une vague de chaleur frappe l'Europe et des dizaines de milliers de gens en meurent.

Vous doutez encore que les changements climatiques aient d'ores et déjà un impact sur la santé humaine? Ceux qui travaillent là-dessus ont tout plein de chiffres du même genre pour vous convaincre. Les feux de forêt et la fonte des glaces dans les Alpes lors de cette vague de chaleur de l'été 2003. Des températures de plus de 38 degrés Celsius pendant 39 jours consécutifs (!) à Phoenix, Arizonna, cet été: les personnes âgées et les sans-abri ont particulièrement écopé.

Et puis, bien sûr il y a eu l'ouragan Katrina.

Rien de tout ceci n'est nouveau pour ceux qui suivent l'actualité des changements climatiques, mais ce qu'il y a de nouveau, c'est que les chercheurs biomédicaux commencent eux aussi à accumuler ces faits dans leurs propres dossiers. Dans une édition récente, le New England Journal of Medicine publiait une longue analyse intitulée "Changements climatiques et santé humaine".

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Section Changements climatiques

L'auteur rappelle qu'il ne faut pas concentrer son attention uniquement sur les événements extrêmes comme ceux cités ci-haut. Car de manière subtile "des changements climatiques graduels peuvent perturber la santé humaine." Au cours des deux dernières décennies, la prévalence d'asthme a quadruplé aux Etats-Unis; en Alaska, les Inuit rapportent depuis quelques années une augmentation des accidents à cause des glaces devenues trop minces; un peu partout, la hausse des températures favorise l'expansion de maladies infectueuses jusque-là cantonnées à des pays tropicaux; la sécheresse dans certaines régions entraîne la diminution des populations de prédateurs qui permet du coup la croissance de populations de rats, porteurs d'autres maladies, néfastes aux humains ou aux cultures; et ainsi de suite.

"Dans l'ensemble, conclut Paul R. Epstein, du Centre pour la santé et l'environnement global à l'Université Harvard de Boston, il semble que nous ayons sous-estimé l'ampleur de la réponse biologique aux changements climatiques." Pour s'attaquer aux "maladies reliées au climat", il faudra de la préparation, et cela n'a pas encore été fait. On s'est beaucoup préoccupé des systèmes de prévision climatique, on a beaucoup réfléchi à la réduction des gaz à effet de serre pour sauver notre planète, mais on a très peu réfléchi au fait que notre santé, elle aussi, commence déjà à avoir besoin d'un sérieux coup de main.

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