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Le 13 mars 2006


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Troquer la bombe atomique pour une révolution verte?

(Agence Science-Presse) - Enfoui au cœur du voyage de George Bush en Inde et au Pakistan, il y avait plus de science que l'œil ne pouvait en percevoir. De la science déterminante pour l'avenir de l'humanité: bombes atomiques et révolution verte.

La bombe, d'abord. Discrètement, ce sont des règles vieilles de 50 ans qui sont en train d'être réécrites avec cet accord sur les technologies nucléaires signé entre les États-Unis et l'Inde au début du mois. Il faut se rappeler le contexte:

  • en 1945, les Américains font tomber deux bombes atomiques sur le Japon
  • quelques années plus tard, l'Union soviétique obtient à son tour la bombe atomique;
  • la planète prend alors conscience de l'ampleur de la catastrophe: pour la première fois de l'histoire, l'humanité possède une arme avec laquelle elle peut s'auto-détruire;
  • pire encore, réalise-t-on dans les années 1950 et 1960, cette arme peut tomber entre les mains d'États irresponsables;
  • les cinq puissances nucléaires des années 1960 (États-Unis, Union soviétique, Chine, Grande-Bretagne, France) signent alors le Traité de non-prolifération nucléaire qui rend illégal le transfert de technologies nucléaires militaires aux États autres que ceux qui possèdent déjà la bombe.

Peu de gens l'auraient cru possible, mais ce Traité a tenu le coup, envers et contre tous, pendant des décennies. Deux États non-signataires se sont dotés de la Bombe (Israël et l'Inde), un troisième en a fait fi (le Pakistan) et quelques cas inquiétants sont apparus et disparus de l'écran radar au fil des décennies (dont la Corée du Nord). Mais dans l'ensemble, le traité a tenu, des États belligérants acceptant même de se soumettre aux inspections de l'ONU (et de son bras, l'Agence internationale de l'énergie atomique).

Or, ce que cet accord Inde-États-Unis fait, c'est justement de démolir ce statu quo. Il accrédite le passage de l'Inde à l'ère de la bombe atomique, moyennant quelques ententes politiques (l'Inde ouvre la majorité de ces centrales nucléaires, mais pas toutes, aux inspecteurs de l'Agence) et économiques. Et ouvre du coup la porte à tous les autres États qui voudraient en faire autant.

L'entente n'est pas encore officielle: dans les prochaines semaines, le Congrès, à Washington, devra l'étudier en détail afin de s'assurer qu'elle soit conforme aux lois américaines sur la non-prolifération des armes nucléaires. Mais le renforcement des liens économiques avec l'Inde, futur géant et rival de la Chine, pourrait dorer la pilule: une nouvelle Commission de la science et de la technologie sera dotée d'un budget de 60 millions$ pour financer des projets binationaux, notamment en biotechnologies. Et un projet de 100 millions$ sur trois ans contribuera à des recherches en agriculture susceptibles de conduire à ce qui a été appelé "une deuxième révolution verte".

L'enjeu: tous ces millions pour des recherches apparemment bénéfiques, en échange d'une planète davantage sous la coupe des armes nucléaires. L'entente est-elle équitable?

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