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Le 27 mars 2006


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Grippe aviaire: deux virus pour le prix d'un

(Agence Science-Presse) - Les virus grippaux, comme beaucoup d’autres, ont une fâcheuse tendance à muter facilement. Celui de la grippe aviaire n’échappe pas à la règle : on vient de découvrir que les victimes du H5N1 ont en fait été contaminées par deux souches différentes. Ce qui pourrait compliquer la préparation à une éventuelle pandémie.

Des chercheurs américains du Centre de contrôle des maladies (Atlanta) ont analysé quelque 300 échantillons du virus ayant infecté des oiseaux et des humains entre 2003 et 2005. Ils ont trouvé deux souches du virus, génétiquement différentes, toutes deux capables d’infecter les humains. La première a sévi au Vietnam, au Cambodge et en Thaïlande en 2003 et 2004, alors que les cas infectés par la deuxième variante sont survenus en 2005 en Indonésie.

Cette découverte n’est pas si surprenante quand on connaît le fonctionnement des virus. Ce sont des parasites qui ne peuvent se reproduire seuls et utilisent pour cela les cellules des êtres vivants qu’ils infectent. Ils se contentent de fournir les plans (sous forme d’ADN ou de son cousin, l’ARN); les cellules copient les plans et construisent pour eux de nouveaux virus ! Chez les virus à ARN, comme les virus grippaux, ces copies comportent souvent des erreurs qui sont autant de mutations.

Deux virus au lieu d’un, cela présente-t-il plus de risques pour nous ? Pas nécessairement, puisque chaque virus est adapté à une espèce et se plaît donc moins chez une autre. Le virus de la grippe aviaire peut passer des oiseaux à l’humain, mais difficilement. Et pourquoi en est-il ainsi? D’après une autre étude récente, le virus de la grippe humaine s’accroche à des molécules qu’on trouve dans notre nez, notre gorge et nos poumons, ce qui le rend facile à " attraper ". Au contraire, les molécules auxquelles s’accroche le virus " version oiseaux " ne se trouveraient chez l’homme qu’enfouis dans une petite partie du poumon.

Ce qu'on craint davantage, c’est que la grippe aviaire devienne transmissible entre humains, au moyen d'une mutation de plus. Or, la nouvelle souche ne risque pas plus que l’ancienne d’être transmise entre humains. Cela ne nous rapproche pas d’une pandémie, explique Nancy Cox, une des chercheurs. Cela rend simplement la préparation à la pandémie un peu plus difficile. "

En effet, les recherches de vaccins travaillent à partir des souches actuelles. Un vaccin doit être parfaitement adapté au virus pour être efficace. Or, comme on ne peut prévoir quelle sera cette mutation qui le rendra transmissible entre humains, on commence par étudier les parents potentiels, en espérant qu’ils garderont un air de famille. Et les parents les plus prometteurs sont désormais deux variantes au lieu d’une. Du travail supplémentaire en perspective.

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