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Si ce n'est toi, c'est donc ton frère

(ASP) - Ce n'est pas parce qu'ils ont décodé leur génome que les humains sont soudaine devenus des experts de la génétique. Une nouvelle qui n'a rien à voir avec le génome humain vient de le leur rappeler cruellement. Après six années de recherche, des scientifiques australiens ont annoncé qu'ils avaient été incapables de trouver la moindre différence entre le bagage génétique de deux arbres.

La base de la génétique est pourtant que chaque être vivant, à l'exception des jumeaux identiques, présente un bagage génétique -son ADN, si vous préférez- unique en son genre. La "variabilité génétique" est même la base de l'évolution : les changements, au fil des générations puis des millions d'années, permettent à un individu, puis à une espèce, de gagner des avantages sur les autres. Les espèces qui possèdent le moins de variations sont menacées d'extinction -parce qu'à la moindre variation climatique, ou environnementale, ils seront très peu nombreux à pouvoir s'adapter.

Or, après avoir comparé un millier d'éléments du génome de deux pins de Woolemi, une espèce propre à l'Australie, vieille d'au moins 120 millions d'années et dont seulement 40 "individus" sont connus, Rod Peakall, généticien des végétaux à l'Université nationale australienne, a été incapable de trouver une seule différence entre eux. Pourtant, ces arbres sont bien portants, et produisent des graines tout ce qu'il y a de viables.

Il est vrai qu'ils semblent se " reproduire " par leurs racines: ils envoient des racines qui, en ressortant du sol, produisent de nouveaux arbres. Mais le Dr Peakall a choisi pour son analyse deux arbres appartenant à ce que l'on croyait être deux souches différentes du pin de Woolemi, vivant à deux kilomètres l'un de l'autre. Les terrains, précise-t-il dans l'Australian Journal of Botany, sont de plus indépendants l'un de l'autre depuis au moins 10 000 ans, soit depuis la fin de l'ère glaciaire. Il demeure évidemment possible que des différences surgissent lors d'une analyse plus pointue encore de leurs ADN, mais même alors, cela en ferait deux individus anormalement ressemblants.

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