| Semaine du 11 septembre 2000 |  |
|
En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: |
Retour au sommaire des capsules (ASP) - La science a besoin de mouchards: l'affirmation n'est peut-être pas glorieuse, mais ils sont nombreux à le reconnaître: à l'image de nombreux secteurs d'activités, la science a besoin de ces gens qui parlent tout haut lorsqu'ils se rendent compte que d'autres chercheurs mentent à propos de leurs résultats. S'il ne devenait plus possible d'avoir confiance en l'honnêteté de quelque résultat que ce soit, ce serait une bonne partie de l'édifice de la recherche scientifique qui s'écroulerait. Cette conclusion a été au centre d'une des sessions les plus achalandées du Festival de l'Association britannique des sciences, qui avait lieu au cours de la dernière semaine. Evidemment, c'est plus facile à dire qu'à faire, est venu rappeler le Dr Andy Millar, ex-directeur de la recherche clinique dans une petite compagnie de biotechnologie en pleine croissance, British Biotech. Millar s'inquiétait de certains tests cliniques que menait la compagnie sur ses médicaments -et il l'a dit publiquement. Il a été renvoyé, et la compagnie s'est employée pendant six semaines à le discréditer dans les médias. Poursuivi devant les tribunaux pour bris de confiance et manque de professionnalisme, il a gagné contre la firme. Le problème se trouve accentué par l'entrée en force des compagnies privées dans la recherche universitaire. Les universités, lieux par excellence où les chercheurs avaient traditionnellement joui de la plus grande liberté de parole, ont laissé place à des institutions où les secrets d'entreprise dominent, où chacun cherche à déposer des brevets, et où contrats et actionnaires lient les mains des chercheurs. Retour au sommaire des capsules
|
