| Semaine du 17 août 98 |  |
En manchette cette semaine: Les aventuriers du navire perdu LE KIOSQUE Notre nouvelle section:
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(ASP) - Pour une fois que ce n'est pas d'un échec spatial russe que l'on doit parler, on ne va pas s'en priver, non? Tous les médias américains (comme, par exemple, le Washington Post) ont rapporté, quoique sans grand entrain, l'explosion de cette fusée Titan 4A, qui a fait s'envoler en fumée un milliard de dollars -le prix du satellite-espion ultra-secret qu'elle transportait. L'explosion s'est produite une minute après le décollage du Cap Canaveral, et les débris sont apparemment tous retombés dans l'océan Atlantique. L'explosion a été comparée par le journaliste de CNN à "un feu d'artifices en plein jour". C'est la fusée elle-même qui a déclenché son mécanisme d'auto-destruction, bien que les données au sol semblaient montrer qu'elle suivait toujours la trajectoire prévue, a déclaré aux journalistes le porte-parole de l'armée de l'air. La fusée Titan 4A est la plus puissante parmi celles utilisées aux Etats-Unis pour mettre les satellites en orbite. Une de ses consoeurs avait également explosé en vol en août 1993, après un lancement de la base militaire de Vandenberg, en Californie. Au milliard de dollars de perte sèche, il faut ajouter une facture de 200 millions$ occasionnée par la perte de la fusée elle-même, et le coût du lancement.
(ASP) - Et puisqu'on parle de technologies qui ne fonctionnent pas toujours comme prévu... Il y a cette caméra japonaise qui a révélé la semaine dernière de nouvelles possibilités cachées, si vous voyez ce que je veux dire. Une lentille à infra-rouge conçue pour filmer la nuit... mais qui permet de voir ce qu'il y a sous les vêtements. Peut-être en avez-vous entendu parler: après tout, la nouvelle, lancée le lundi 10 août par Takarajima , un magazine japonais pour hommes, a fait le tour du monde. La compagnie Sony s'est empressée, dès le lendemain, d'annoncer qu'elle avait retiré de la caméra le "filtre spécial" permettant cette vision à rayons-X. Mais le scepticisme de certains a fait moins de bruit, lui: le quotidien français Libération rapporte par exemple qu'en France, "l'incrédulité règne". Les résultats obtenus en pleine lumière du jour avec un filtre de nuit "ne doivent pas être formidables". A l'essai, poursuit Libération, "le Caméscope voyeur a en effet livré une image de silhouettes verdâtres des plus chastes". Vraiment pas de quoi payer entre 600 et 1500$ US...
(ASP) - La prochaine fois que vous aurez remis un travail en retard, dites que c'est la faute... aux rayons cosmiques. Le cosmos est traversé en permanence par des particules d'énergie, des rayons-X, des rayons gamma. Certaines finissent leur course en heurtant un atome d'oxygène dans notre atmosphère, d'autres dans le potager du voisin, dans nos poumons... ou dans notre ordinateur. Inoffensifs pour nous, inoffensifs en fait pour toute forme de vie, en raison de leurs faibles doses -sans quoi, il y a des milliards d'années que la vie se serait éteinte- on commence toutefois à se demander si ces particules ne pourraient pas être néfastes pour nos ordinateurs -parce que eux, au contraire de nous, n'ont pas besoin d'une forte dose pour être endommagés. Il faut dire que le chiffre est impressionnant: à chaque seconde, écrit le service d'information de la revue Nature, 100 000 particules venues des quatre coins du cosmos heurtent chaque mètre carré de l'atmosphère de notre planète! Chez IBM, depuis pas moins de 20 ans, James F. Ziegler et ses collègues planchent sur ces rayons cosmiques et leur impact possible sur les ordinateurs. Dans une édition récente du IBM's Journal of Research and Development, ils vont même jusqu'à pointer du doigt l'endroit sur notre planète où ces "douches" de particules sont les plus fortes: plusieurs grandes villes d'Amérique du Sud où, en raison de l'altitude, les ordinateurs subissent huit fois plus d'attaques que leurs congénères de New York. Mais même à New York, certaines de ces particules entrent à l'occasion en collision avec des puces électroniques; les dégâts ne sont que mineurs, mais tout de même, écrivent les chercheurs, ils sont suffisants pour faire planter de temps en temps l'ordinateur. Aussi, vous avez désormais une nouvelle bonne excuse en poche, au cas où...
(ASP) - Qu'est-ce que la vie? Vous-même, qui lisez ces lignes, êtes-vous un être vivant? Oui? Prouvez-le. Ce qui distigue un organisme vivant d'un organisme inerte, n'est en effet pas évident. Ce n'est pas le mouvement, puisque nul n'a jamais prétendu qu'un nuage était vivant. Serait-ce la capacité de se reproduire? Et la flamme, alors, elle ne se reproduit pas? La réponse est encore moins évidente, lorsqu'on parcourt le long dossier que vient de lui consacrer le réseau de télévision Discovery. Parce que, y lit-on, si "être en vie est essentiellement une question de structures et de processus, et a étonnamment peu de choses à voir avec le type particulier d'assemblages de protéines", alors il y a longtemps que certaines de nos créations informatiques ont acquis le statut d'êtres vivants. On a déjà parlé, gauche et à droite, d'une poignée d'individus qui ont conçu un environnement numérique à l'intérieur duquel des mini-programmes informatiques se déplacent, mangent, s'affrontent et se reproduisent. Mini-programmes qui se sont parfois mis à évoluer de façons tout à fait imprévues. Evolution? Mais au-delà de ces joujoux, il y a toute une réflexion, plus profonde qu'elle n'y paraît. "Vous pensez, écrit Discovery, que vous êtes trop complexe pour être représenté par un modèle informatique? Alors pensez à ceci: les êtres humains passent un temps énorme à obéir à des règles relativement simples, voire même idiotes... De telles règles peuvent facilement être traduites en codes informatiques." Ca ne vous donne pas envie de jouer à Dieu? Dans l'histoire de l'évolution des espèces, "nous pourrions être la première espèce à créer ses propres successeurs". Brrr...
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