Semaine du 20 mars 2000

En manchette cette semaine:
Un été transgénique


Archives des capsules


LE KIOSQUE
Pour être branché sur la science

A lire aussi:

Capsules québécoises


Retour à la page d'accueil


La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse

Retour au sommaire des capsules

Le sexe des anges

(ASP) - Aussi étonnant que cela paraisse, l'utilité de la sexualité demeure un mystère pour les biologistes. C'est que, de leur point de vue, le sexe, ça coûte cher : par rapport aux bactéries, par exemple, qui se reproduisent en se divisant, les espèces "sexuées", comme nous, nécessitent deux types d'individus (le mâle et la femelle, s'il faut tout vous dire). Cela veut dire deux fois plus d'ADN à mélanger... et deux fois plus de risques de transmettre des maladies héréditaires. Bref, la reproduction sans sexes semble beaucoup plus logique.

Par ailleurs, considérant que les premiers milliards d'années de notre planète ont été dominés par des formes de vie qui se multipliaient sans qu'il ne soit nécessaire à un mâle de compter fleurette à une femelle, un biologiste a de bonnes raisons de se demander pourquoi, un jour, ce mode de reproduction "inefficace" s'est mis à se répandre et surtout, à prendre le dessus.

Dans la dernière édition de la revue Nature, une nouvelle étude (c'est loin d'être la première du genre apporte une piste de solution. Des chercheurs de l'Université de Southampton (Angleterre) concluent tout bêtement que des bestioles sans sexes sont, littéralement, des copies conformes les unes des autres; tous pareils, ils ont tous la même spécialisation "et, par conséquent, compétitionnent tous pour la même nourriture". En revanche, n'importe quel groupe d'animaux a, lui, ses dominants et ses dominés, ceux qui chassent, ceux qui s'occupent des petits, et ainsi de suite.

Exprimé ainsi, cela semble évident et pourtant, c'est une façon nouvelle d'approcher cette énigme. Car depuis 30 ans, les chercheurs réfléchissaient essentiellement en terme de sexualité versus non-sexualité. Ce groupe-ci, sous la direction de C. Patrick Doncaster, a élargi la perspective: il a voulu établir, avec l'aide d'un modèle informatique, comment des espèces "sexuées" et "asexuées" survivraient dans un environnement pauvre en nourriture. Et c'est là que le soi-disant avantage des espèces sans sexe est apparu soudain moins important : la "monotonie des clones", comme Nature l'appelle, les empêche de prendre le dessus. Ils survivent, ils se multiplient, mais c'est tout. La monotone absence de variété chez eux les empêche de surclasser les espèces-à-sexes, comme nous. Ouf.

Capsule suivante

Retour au sommaire des capsules


Vous aimez ces capsules? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science et technologie. Vous voulez utiliser ces capsules? N'oubliez pas de mentionner la source! Vous voulez vous abonner à Hebdo-Science? Contactez-nous!

 

 

En manchettes sur le Net

La Science d'ici et d'ailleurs

Le Kiosque

Science pour tous

Hebdo-Science

Meilleurs sites en science

Bric-Ì-Brac

CyberExpress

C'est quoi l'ASP

Hommages Ì...

La Qu®te des origines

Le Monde selon Goldstyn

Questionnaire