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Le cerveau d'Albert

(ASP) - Celle-là, vous l'avez sûrement lue ou entendue depuis la semaine dernière: or donc, le cerveau de ce cher Einstein serait différent de celui du commun des mortels.

Du moins, des cerveaux qu'on a pu étudier jusqu'ici. Parce que ce n'est pas tous les jours qu'on peut étudier le cerveau d'un génie. En général, ils ont la mauvaise idée de se faire enterrer avec. Mais celui d'Albert avait été conservé par le Dr Thomas Harvey, qui avait pratiqué l'autopsie en 1955 dans un petit hôpital de Princeton, New Jersey, où l'auteur de la théorie de la Relativité était mort à l'âge de 76 ans de causes naturelles. Jusqu'à maintenant, aucune étude d'importance n'avait été pratiquée sur ce cerveau.

Donc, le cerveau d'Einstein présentait vraiment des différences avec les cerveaux connus: le lobe pariétal inférieur est de 15% plus large sur les côtés. Et la fissure qui est censée courir d'un bout à l'autre du cerveau ne semble pas s'étendre aussi longuement dans ce cas-ci. Le poids total reste par contre le même.

On ne sait pas trop ce que cela signifie, soulignent les chercheurs de l'Université McMaster (Ontario), qui publient leurs résultats dans la revue médicale britannique The Lancet. On ne le saura pas, en fait, tant qu'on n'aura pas pu comparer avec un échantillon suffisamment élevé de mathématiciens. La façon de raisonner en mathématiques et la forme de logique associée à cette discipline, pourraient fort bien entraîner le développement de certaines zones du cerveau -à moins que ce ne soit le développement préalable de certaines zones du cerveau qui ne facilite la "bosse des maths".

L'absence partielle de fissure, selon un des auteurs, pourrait avoir facilité la connexion entre davantage de neurones, permettant ainsi au cerveau de travailler encore plus efficacement. Mais tout cela ne reste qu'une théorie. Les chercheurs souhaiteraient pouvoir étudier les cerveaux de surdoués au moyen de l'imagerie magnétique, sans parler des cerveaux que certains mathématiciens pourraient, s'ils étaient bien gentils, léguer à la science... Un appel à tous est lancé...

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