Semaine du 23 août 1999

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Le soufre et nous

(ASP) - Comme si on n'avait déjà pas assez des émissions de gaz polluants des voitures, voici qu'on devrait s'inquiéter des navires. Leurs gaz à eux aussi pourraient avoir un impact significatif sur le climat de la planète, résume dans Nature une équipe de l'Université Carnegie Mellon, à Pittsburgh (Pennsylvanie). Leur étude a eu pour prémisse une vieille constatation: des images satellites qui suggéraient que des nuages semblaient se former en plus grand nombre au-dessus des lignes maritimes. Mais leur étude a surtout eu un solide coup de pouce lorsque, plus récemment, des relevés des émissions de soufre au-dessus des mers du monde ont révélé que celles-ci, dans certaines régions bien définies -comme par hasard, celles où passent les navires- dépassaient de très loin les quantités de soufre produites par la nature -par exemple, par les algues. Et que ces quantités pouvaient ultimement avoir un impact autant sur l'air surplombant ces eaux que sur celui des régions côtières.

Les défenseurs de l'environnement pourront sembler surpris que cette conclusion n'ait pas été atteinte plus tôt, mais le problème a toujours été de s'entendre sur comment calculer les quantités de soufre émises dans l'atmosphère. Une partie s'éparpille, l'autre reste en suspension, suivant des mécanismes qui restent, à ce jour, impossibles à bien reproduire en laboratoire. Ce n'est que tout récemment qu'un consensus a commencé à se dégager -et c'est là que se situe la contribution de l'article de Nature, lorsqu'il conclut qu'on a généralement surestimé la contribution des algues aux émissions de soufre.

Surestimé, le mot est faible: si les calculs de ces chercheurs sont justes, les navires contribueraient pour pas moins de 60% à ces rejets de soufre au-dessus de certaines régions du Nord des océans Pacifique et Atlantique, pendant l'été. Et de 90% pendant l'hiver! Et puisque plus des deux tiers de la circulation maritime se fait à moins de 400 km des côtes, on vous laisse imaginer la suite...

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