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Patrouille du cosmos
(ASP) - Si R2D2 appartient encore à la science-fiction, M2P2 lui,
pourrait bientôt être reconnu comme la clé qui aura ouvert
aux hommes la porte des étoiles.
Le principal obstacle au voyage interstellaire reste les distances inimaginables
qui nous séparent de nos voisins cosmiques. L'étoile la plus
près de nous, après notre Soleil, est à environ cinq
années-lumière: en comparaison, la planète Mars n'est
qu'à quelques "minutes-lumière"... et il faut tout
de même, avec la technologie actuelle, plusieurs mois pour l'atteindre!
Ce qu'il faut donc, c'est une technologie qui permettrait de voyager
beaucoup, beaucoup, beaucoup plus vite. Mini-Magnetospheric Plasma Propulsion
(M2P2) est un système que
des scientifiques s'apprêtent à expérimenter en laboratoire
à l'université de Washington, et auquel la NASA vient
d'accorder une subvention de 500 000 $ US. Ses partisans le décrivent
comme peu encombrant, ne nécessitant que quelques kilowatts d'énergie,
et susceptible d'être installé sur un vaisseau pour environ
un million de dollars.
Le système est un mélange de capteurs d'énergie
solaire et de bobines électriques qui génèrent une
bulle magnétique remplie de plasma. Le plasma, éjecté
de l'engin, gonfle cette bulle jusqu'à former un champ magnétique
de... 33 km carrés! Ce champ serait orienté en fonction du
vent solaire -des particules chargées électriquement que le
Soleil éjecte en permanence- et agirait donc à la manière
d'une voile. Le tout serait suffisant, en théorie, pour accélérer
un vaisseau de plus de 600 kilos jusqu'à 288 000 kilomètres
à l'heure (en guise de comparaison, la navette spatiale voyage à
environ 30 000 km/h).
À cette vitesse, un vaisseau propulsé aujourd'hui par M2P2
rejoindrait en huit ans la sonde Voyager 1... même si celle-ci a 22
ans d'avance!
Ceci dit, si cette technologie permettrait de rejoindre en quelques années
les confins inexplorés de notre système solaire, elle serait
encore insuffisante pour rejoindre l'étoile la plus proche -à
moins de trouver un astronaute qui soit prêt à passer le reste
de ses jours sur le vaisseau. M2P2 ne serait que le premier pas.
Si les expériences sont aussi prometteuses en pratique que sur
papier, un premier engin pourrait être lancé dans 10 ans.
Avec la collaboration du Magazine
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