Semaine du 26 juin 2000

En manchette cette semaine:
Le jour G


Archives des capsules


LE KIOSQUE
Pour être branché sur la science

A lire aussi:

Capsules québécoises


Retour à la page d'accueil


La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse

Retour au sommaire des capsules

Malaria transgénique

(ASP) - Des biologistes britanniques espèrent mettre au point des moustiques génétiquement modifiés... qui partiront en guerre contre la malaria.

L'idée serait en fait de "reprogrammer" ces moustiques pour qu'ils deviennent incapables de transmettre la maladie. Or, comme celle-ci ne se transmet que par des piqûres de moustiques, la génétique pourrait réussir là où les antibiotiques sont en train d'échouer.

Pour l'instant, les généticiens n'en sont toutefois qu'au stade expérimental. Mais ils sont déjà parvenus à démontrer qu'ils pouvaient "modifier" le moustique, en lui injectant un fragment d'ADN qui le rend... phosphorescent. D'après les résultats de l'étude publiée dans Nature, il ne serait pas plus complexe d'introduire dans la bestiole des changements plus "utiles".

Reste à savoir comment: faut-il altérer les gènes du système immunitaire, modifier le sens de l'odorat du moustique, pour qu'il pique des animaux plutôt que des humains, ou rendre stériles des mâles qui seraient relâchés ensuite parmi les populations de moustiques porteurs de la maladie? Toutes les hypothèses sont sur la table, ce qui est révélateur du fait que, si les scientifiques savent en théorie comment modifier génétiquement ces moustiques, la réalisation pratique de ce rêve reste encore loin.

Et ce n'est pas tout: "je pense que nous devons être conscients de la faible possibilité que ces modifications puissent rendre le moustique capable de transporter un virus qu'il ne peut actuellement pas transporter", signale à la BBC Chris Curtis, spécialiste d'entomologie médicale à Londres. Bref, même la théorie a encore des croûtes à manger.

Des millions de gens sont affectés par la malaria chaque année. Et la surutilisation des antibiotiques depuis 40 ans a conduit à l'émergence de souches de la malaria qui sont immunisées contre ces médicaments. De plus, jusqu'ici, les recherches ont surtout porté sur la maladie elle-même, et non sur les moustiques qui en sont les porteurs. D'où l'enthousiasme des scientifiques pour cette approche originale.

Capsule suivante

Retour au sommaire des capsules


Vous aimez ces capsules? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science et technologie. Vous voulez utiliser ces capsules? N'oubliez pas de mentionner la source! Vous voulez vous abonner à Hebdo-Science? Contactez-nous!

 

 

En manchettes sur le Net

La Science d'ici et d'ailleurs

Le Kiosque

Science pour tous

Hebdo-Science

Meilleurs sites en science

Bric-Ì-Brac

CyberExpress

C'est quoi l'ASP

Hommages Ì...

La Qu®te des origines

Le Monde selon Goldstyn

Questionnaire