La science d'ici et d'ailleurs


Semaine du 31 mars 1997


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Les hauts et les bas de la science est une production Agence Science-Presse

 

Hubble a des ennuis avec sa nouvelle caméra

(ASP) - Une caméra infra-rouge installée par les astronautes en février lors de leur dernière mission de rajeunissement du télescope spatial Hubble ne fonctionne pas aussi bien que prévu, et durera moins longtemps qu'on l'espérait. Plus précisément, l'une des trois caméras composant la grande caméra infra-rouge Nicmos est hors-foyer, en raison, croit-on, d'une expansion de la réserve de glace d'azote. La glace d'azote est nécessaire aux détecteurs d'infra-rouge, qui ont besoin d'une température inférieure à moins 200 pour fonctionner. Nicmos est un appareil 105 millions$ de la taille d'une cabine téléphonique. Il était prévu pour fonctionner pendant plus de quatre ans; son espérance de vie vient d'être réduite à deux ans et quart, si l'azote poursuit sa détérioration au rythme actuel.

 

Un coup de vieux

(ASP) - Des restes d'êtres nous ressemblant beaucoup, vieux de 270 à 300 000 ans, ont été retrouvés au Kenya, ce qui fait reculer considérablement la date d'apparition du premier homme "moderne", ont annoncé la semaine dernière les découvreurs dans une lettre à la revue Nature. Un crâne et un fémur ont été déterrés près du Lac Turkana, une source riche en fossiles d'hominidés. "Ils ne nous ressemblent pas parfaitement", mais n'appartiennent de toute évidence pas à l'espèce dite Homo Erectus, qui aurait précédé l'Homo Sapiens, et aurait vécu, présumait-on, entre il y a 1,8 million d'années et 100 000 ans. Quant à l'Homo sapiens, croyait-on, il serait apparu il y a seulement 40 000 ans, quoique des traces d'une forme "archaïque" aient été récemment découvertes, vieilles de 90 000 ans.

 

Une bulle spatiale dans la bulle spatiale

(ASP) - Selon la théorie qui prend de plus en plus de vigueur depuis quelques années , notre système solaire formerait une bulle, connue sous le nom d'héliosphère, à l'intérieur du vaste environnement interstellaire qui nous entoure -appelons-le, le "nuage local". Ce "nuage local" formerait à son tour une bulle à l'intérieur d'une plus grande région englobant cette fois une partie de notre galaxie. Or donc, on présume que ces trois "niveaux" ont atteint un certain état d'équilibre: la pression thermique en provenance du "nuage" interstellaire serait contrebalancée par le vent solaire, et cet équilibre déterminerait la taille de notre héliosphère -c'est-à-dire la sphère d'influence du Soleil. Dans un article paru dans la dernière édition de la revue Nature (on peut lire gratuitement le résumé), trois chercheurs proposent une méthode pour mesurer la densité et la vitesse des particules interstellaires qui ont réussi à briser la barrière de l'héliosphère et se glisser jusqu'à nous. Leurs résultats obligent à conclure que quelque chose ne fonctionne pas dans les calculs initiaux: ou bien le champ magnétique du "nuage local" qui environne notre bulle varie fortement d'un endroit à l'autre, ou bien il existe un autre composant, encore indétecté, qui fait pression sur ce nuage local.

 

L'aveugle qui voyait rouge

(ASP) - Un aveugle peut voir des objets en mouvement. Une découverte qui oblige les chercheurs à repenser la façon dont ils &laqno;voient» le système visuel, et même la conscience, écrit un neurobiologiste londonien. Un de ses patients, un homme dans la trentaine, était aveugle depuis l'âge de 7 ans, mais proclamait être capable de voir des objets en mouvement, par exemple des automobiles. En laboratoire, cette affirmation a pu être corroborée. On ignore comment il peut accomplir cet exploit, puisque son cortex visuel, dont la fonction est de décoder pour le cerveau ce que l'oeil voit, est totalement inactif. Des analyses plus poussées révèlent qu'une autre zone du cortex semble s'activer chez ce patient lorsqu'il &laqno;voit» du mouvement, mais on ignore encore pourquoi, ni quelle rôle elle joue.

 

La peur d'avoir peur

(ASP) - De 10 à 15 p. cent des Canadiens souffrent d'attaques de panique, c'est-à-dire des sentiments de peur ou des malaises si intenses qu'ils se croient réellement très malades, en train de mourir ou d'avoir une crise cardiaque. Le problème, c'est que seulement 20 p. cent de ces personnes sont susceptibles d'obtenir un bon diagnostic, dénonce Stéphane Bouchard, du département de psychoéducation de l'Université du Québec à Hull, dans un ouvrage collectif paru cette année. Au Québec, 200 000 personnes souffriraient du trouble panique. Il faut parfois, semble-t-il, jusqu'à sept ans de consultations et de tests médicaux avant d'obtenir la certitude que la personne ne souffre d'aucune maladie, parce que les symptômes des attaques de panique sont souvent associés à des maux bien réels (élévation de la pression artérielle, engourdissement, sueurs, tremblements, sensation d'étouffement, tachycardie, etc.).

 

Le traumatisme du veau

(ASP) - Le fait de vacciner un veau alors qu'il est encore auprès de sa mère réduirait la proportion de veaux malades, selon une étude de l'Université du Kansas. Le taux de morbidité était en effet de 27 p. cent pour ces veaux, contre 32 p. cent pour ceux qui ont été vaccinés à l'encan, et 37 p. cent pour ceux qui ont été vaccinés à leur arrivée au parc d'engraissement.

 

Tirer la plogue

(ASP) - La nouvelle est apparue cet été dans le Cape Times, quotidien sud-africain, et est "apparemment vraie", juge le New Scientist. Pendant plusieurs mois, les infirmières de l'hôpital Pelonomi s'étaient montrées de plus en plus perplexes devant le fait que chaque vendredi matin, dans le même lit de la section des soins intensifs, elles trouvaient un patient mort. Il n'y avait aucune cause apparente pour ces décès en série, et des vérifications intensives de la climatisation, ainsi qu'une recherche d'éventuelles infections bactériennes, n'avaient rien donné. "Toutefois, explique le porte-parole au Cape Times, de nouvelles enquêtes ont maintenant révélé la cause de ces décès." Il semble que chaque vendredi matin, la personne en charge de l'entretien entrait dans la salle avec son aspirateur. A la recherche d'une prise de courant, elle débranchait du mur l'appareil d'assistance respiratoire et y branchait son aspirateur. Une fois son travail terminé, elle rebranchait la machine, sans s'apercevoir que le patient n'en avait plus besoin. "Nous présentons nos excuses et avons envoyé une lettre vigoureuse (strong letter) à la firme de nettoyage", conclut le porte-parole. Le département de la Santé "voit à ce qu'un électricien aille installer une prise de courant supplémentaire."

 

Certaines de ces capsules peuvent être lues chaque semaine dans Hebdo-science et technologie, la publication de l'Agence Science-Presse. D'autres sont inédites. Restez à l'écoute!