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semaine du 14 février 2000

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Une histoire sans contexte n'est pas une histoire

(ASP) - " Si vous communiquez la science, soyez très prudents avec ce que vous communiquez et la façon dont vous le communiquez : seulement 5% des gens peuvent comprendre l'article scientifique du Time. "

Vision pessimiste, cynique? Pourtant, celui qui la professe est l'un des communicateurs scientifiques les plus célèbres du Canada anglais : Jay Ingram, vétéran du journalisme scientifique, auteur, et aujourd'hui animateur de @discovery Canada, sans doute la seule émission télévisée quotidienne d'actualité scientifique... au monde. Une émission qui récolte des cotes d'écoutes plus qu'honorables pour une chaîne spécialisée -mais pour laquelle, de son propre aveu, il ne faut pas se faire d'illusions : il y a des sujets qui, même avec la meilleure volonté du monde, n'arriveront jamais à passer à la télé. Pas parce qu'ils ne sont pas intéressants, mais parce qu'ils n'ont rien de "visuel"... ou parce que le chercheur ne sait pas s'exprimer clairement.

L'animateur était l'invité du McGill Student Pugwash, l'antenne locale d'un réseau de groupes d'étudiants voués à la réflexion sur le rôle de la science dans la société. Il prononçait la conférence d'ouverture d'un colloque auquel assistaient, le samedi 12 février, une bonne centaine d'étudiants -essentiellement des étudiants en science- sur le rôle des médias dans la propagation d'idées scientifiques fausses ou déformées. Sa conférence était suivie, en après-midi, de deux ateliers et d'une table-ronde sur la façon dont les journalistes couvrent la science... ou pourraient la couvrir.

Bref, beaucoup de surprises pour ces étudiants, d'autant plus que l'Université McGill n'offre pas de cours, à l'intérieur de ses différents programmes de science, sur la communication ou la diffusion de ce savoir vers le grand public. La conférence d'Ingram était donc d'autant plus importante pour eux qu'elle contenait des informations de base. Par exemple, l'importance de faire une mise en contexte dans un texte journalistique : la science occupe si peu de place dans les médias que la plupart des nouvelles scientifiques donnent l'impression de débarquer de nulle part, aux yeux du citoyen "moyen". Alors que pour un scientifique, une "nouvelle" scientifique a en général été précédée par des mois, sinon des années, d'études préliminaires, d'annonces dans des congrès, de discussions de couloirs. Bref, résume Jay Ingram, pour les scientifiques, le contexte est déjà connu. Pour le grand public, au contraire, la mise en contexte a souvent plus d'importance que la nouvelle elle-même.

En espérant que les nouvelles de l'Agence Science-Presse, elles, vous fournissent suffisamment de mise en contexte...

(16 février)

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