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Une histoire sans contexte n'est pas une histoire
(ASP) - " Si vous communiquez la science, soyez très
prudents avec ce que vous communiquez et la façon dont
vous le communiquez : seulement 5% des gens peuvent comprendre
l'article scientifique du Time. "
Vision pessimiste, cynique? Pourtant, celui qui la professe
est l'un des communicateurs scientifiques les plus célèbres
du Canada anglais : Jay Ingram, vétéran du journalisme
scientifique, auteur, et aujourd'hui animateur de @discovery
Canada, sans doute la seule émission télévisée
quotidienne d'actualité scientifique... au monde. Une
émission qui récolte des cotes d'écoutes
plus qu'honorables pour une chaîne spécialisée
-mais pour laquelle, de son propre aveu, il ne faut pas se faire
d'illusions : il y a des sujets qui, même avec la meilleure
volonté du monde, n'arriveront jamais à passer
à la télé. Pas parce qu'ils ne sont pas
intéressants, mais parce qu'ils n'ont rien de "visuel"...
ou parce que le chercheur ne sait pas s'exprimer clairement.
L'animateur était l'invité du McGill
Student Pugwash, l'antenne locale d'un réseau de groupes
d'étudiants voués à la réflexion
sur le rôle de la science dans la société.
Il prononçait la conférence d'ouverture d'un colloque
auquel assistaient, le samedi 12 février, une bonne centaine
d'étudiants -essentiellement des étudiants en science-
sur le rôle des médias dans la propagation d'idées
scientifiques fausses ou déformées. Sa conférence
était suivie, en après-midi, de deux ateliers et
d'une table-ronde sur la façon dont les journalistes couvrent
la science... ou pourraient la couvrir.
Bref, beaucoup de surprises pour ces étudiants, d'autant
plus que l'Université McGill n'offre pas de cours, à
l'intérieur de ses différents programmes de science,
sur la communication ou la diffusion de ce savoir vers le grand
public. La conférence d'Ingram était donc d'autant
plus importante pour eux qu'elle contenait des informations de
base. Par exemple, l'importance de faire une mise en contexte
dans un texte journalistique : la science occupe si peu de place
dans les médias que la plupart des nouvelles scientifiques
donnent l'impression de débarquer de nulle part, aux yeux
du citoyen "moyen". Alors que pour un scientifique,
une "nouvelle" scientifique a en général
été précédée par des mois,
sinon des années, d'études préliminaires,
d'annonces dans des congrès, de discussions de couloirs.
Bref, résume Jay Ingram, pour les scientifiques, le contexte
est déjà connu. Pour le grand public, au contraire,
la mise en contexte a souvent plus d'importance que la nouvelle
elle-même.
En espérant que les nouvelles de l'Agence Science-Presse,
elles, vous fournissent suffisamment de mise en contexte...
(16 février)
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