... au Québec
| semaine du 6 mars 2000 |  |
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Sommaire des capsules québécoises LE KIOSQUE de
la recherche au Québec |
(ASP) - Plus de 220 passionnés de vulgarisation scientifique sont passés vendredi et samedi à l'École de technologie supérieure (ETS) de Montréal, où avait lieu un rassemblement de tout ce que le Québec compte comme professionnels et bénévoles du domaine. Des gens pour qui la culture scientifique est un morceau indissociable de la culture générale. Mais qui ont généralement bien du mal à se faire entendre des décideurs publics et privés, ceux pour qui culture et science semblent au contraire appartenir à deux planètes. Ces 220 personnes étaient à l'ETS à l'invitation de Science pour tous, une alliance d'organismes de culture scientifique fondée il y a trois ans par neuf organismes (dont l'Agence Science-Presse) pour parler d'une voix unique auprès de ces fameux décideurs. " La science est de plus en plus questionnée sur toutes les tribunes, qu'elles soient économiques, sociales ou culturelles ", explique le président de Science pour tous, Hervé Fischer. La formation de la relève scientifique, l'impact des nouvelles technologies, le développement d'une conscience citoyenne moderne, sont quelques-uns des défis que nous devons relever. Mais le financement de la culture scientifique au Québec demeure encore très insuffisant en comparaison de l'importance de ses enjeux culturels, économiques et politiques. " Le maître-mot est en effet le financement : c'est la disparition du programme fédéral de subventions Sciences et culture Canada, il y a trois ans, qui a motivé la création de Science pour tous, et deux ministres québécois sont venus faire un petit tour au forum. Jean Rochon, ministre de la Recherche, de la Science et de la Technologie, a promis qu'un important chapitre de la prochaine politique scientifique québécoise, qui doit être déposée en juin, sera consacré à la promotion de la culture scientifique. Agnès Maltais, ministre de la Culture et des communications, a souligné sa volonté d'intensifier l'action de son ministère dans ce domaine: "La culture scientifique est une boîte d'outils intellectuels pour comprendre les grands enjeux de notre temps, et un moyen de favoriser l'éveil du sens critique chez les citoyens." Tous deux ont annoncé ou confirmé une subvention de fonctionnement pour aider au travail de regroupement entrepris par Science pour tous. Manifestement, son auditoire voulait plus : Hervé Fischer a évoqué, un sourire en coin, un montant de 20 millions$, qui correspondrait selon lui aux besoins du milieu pour consolider et développer des organismes qui, du musée local aux activités d'animation dans les écoles, fonctionnent souvent grâce au bénévolat. L'assemblée générale de Science pour Tous est allée plus loin encore, adoptant une résolution proposée par Félix Maltais, éditeur des Débrouillards : pourquoi ne pas réorienter vers la culture scientifique les 20 millions de dollars qu'Ottawa avait prévu investir dans le sauvetage... des équipes de hockey?
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