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semaine du 20 mars 2000

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Après l'exode des cerveaux, le manque de nouveaux cerveaux

L'exode des chercheurs canadiens fait toujours l'objet de guerre de chiffres qui présentent le phénomène sous un jour plus ou moins dramatique. Ce phénomène en laisse poindre un autre qui pourrait s'avérer plus grave : le manque de relève!

«C'est une problématique qu'on vit actuellement. Étrangement, les sciences sont présentes partout dans nos vies et représentent le moteur de l'économie des sociétés industrialisés, mais on assiste à un désintéressement des jeunes vis-à-vis les carrières scientifiques», déplore le Dr Gilbert Normand, secrétaire d'État, Sciences, Recherche et Développement.

«C'est aussi vrai pour les femmes qui commencent des carrières en science mais ne les finissent pas. Leur absence se fait sentir dans des domaines comme la biotechnologie où leur minutie serait pourtant appréciée», croit-il.

«Il y a pourtant des défis de plus en plus intéressants à relever en science et c'est notre devoir d'assurer la relève», soutient-il.
Quand à l'exode des cerveaux, fréquemment évoqué, le ministre fédéral estime qu'il s'agit plutôt d'une mobilité inévitable des spécialistes.

Le Dr Normand croit d'ailleurs que cette mobilité va s'accentuer au cours des prochaines années alors que la pénurie de spécialistes dans les domaines de pointe va s'accentuer. «Ce n'est pas un problème propre au Canada. Les autres pays le vivent également», dit-il.


Plus de transparence pour les chercheurs

Le Dr Normand croit que l'époque où les chercheurs pouvaient s'enfermer à vie dans leur laboratoire est révolue. «Il va falloir travailler plus ouvertement et augmenter l'interaction entre les scientifiques. Comme il y a beaucoup de deniers publics impliqués, les chercheurs vont aussi devoir s'habituer à rendre des comptes au public», estime-t-il.

Car des sous il y en a! Le gouvernement canadien injectera par exemple au cours des prochaines années 900 millions de dollars pour des chaires universitaires et 160 millions pour Génome Canada, un projet de recherche sur le génome humain qui comptera cinq centres de recherche, dont un à Montréal. Québec a aussi ajouté quelques millions à ce projet.

Le secrétaire d'État à la Science voudrait aussi mettre sur pied un programme pour accroître la mobilité des chercheurs au pays en permettant à ceux-ci de passer de l'université à l'entreprise privée pour développer un projet et ensuite retourner à l'université s'ils le désirent.

Dans le contexte actuel, les chercheurs assis sur une découverte avec un potentiel commercial n'ont souvent d'autres choix que de devenir entrepreneur, ce qui ne réussit pas à tous.


Deux solitudes... scientifiques

Les politiciens ont beau parler d'élimination des recoupements, les ministres responsables de la science du Québec et du Canada ne se sont jamais réunis officiellement.

«Je connais Jean Rochon mais il est vrai que nous n'avons pas encore eu de réunion fédéral/provincial entre les responsables de la science. Mais c'est une situation qu'on doit corriger», admet Gilbert Normand, responsable fédéral des sciences depuis août 1999.

Ce dernier indique que la responsabilité des enjeux ne sont pas toujours facile à départager. «La biotechnologie se mèle souvent à l'agriculture ou à l'élevage», note par exemple le Dr Normand.
Quant au manque de relève en science, le secrétaire d'État reconnaît qu'une partie du problème vient du genre d'enseignement proposé dans les écoles primaires, une juridiction provinciale.

Le gouvernement fédéral s'était toutefois longtemps impliqué dans le soutien aux activités scientifiques pour les jeunes avec le programme Sciences et Culture Canada, un programme aujourd'hui disparu. «Nous pensons à le remplacer par autre chose mais nous ne sommes pas fixés sur quoi. Pour l'instant, la réflexion se poursuit», dit Gilbert Normand.


Retombées économiques

Le secrétaire d'État déplore que l'impact des programmes de recherches restent sous-estimés du public. «Par exemple, nous avons investi 16 millions de dollars à l'Université Laval et 9 millions à l'Université de Montréal pour de la recherche sur les aliments neutraceutiques (aliments à valeur nutritive ajoutée). D'ici cinq ans, cet argent se traduira par une vingtaine de nouvelles entreprises (surtout dans la région de Québec) et des centaines d'emplois», assure-t-il.

Michel Marsolais

(20 mars)

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