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semaine du 27 mars 2000

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La couche d'ozone plaide non-coupable

(ASP) - Les lacs nordiques seraient plus sensibles aux changements climatiques qu'à une diminution "moyenne" de la couche d'ozone. C'est ce qu'ont découvert deux chercheurs de l'Université Laval grâce à une technique qui représente en même temps un exploit dans le domaine. Une technique permettant d'étudier l'évolution de l'écologie de ces lacs depuis 6000 ans. Il publient leurs résultats dans l'édition du 30 mars de la revue Nature.

C'est autour du lac Queen's, situé au centre des Territoires du Nord-Ouest, que le géographe Reinhard Pienitz et le biologiste Warwick F. Vincent du Centre d'études nordiques, ont choisi de remonter le temps pour connaître l'histoire climatique.

D'abord, ce qui détermine la quantité de rayons ultraviolets qui pénètrent les profondeurs des lacs, c'est la densité de l'écran naturel créé par les matières organiques colorées dissoutes dans l'eau qui proviennent de la végétation terrestre environnante. On peut facilement observer cet écran naturel dans les lacs et rivières d'ici : c'est la couleur jaune ou brune de l'eau.

L'écran naturel des lacs fait donc obstacle aux rayons ultraviolets, qui peuvent s'avérer nocifs pour la flore aquatique. Cet équilibre est très fragile dans les lacs subarctiques: la végétation terrestre étant moins abondante, l'écran est plus mince et un subtil changement de climat peut tout bouleverser.

D'un autre côté, l'écran naturel des lacs restreint également le passage de la lumière. Pienitz et Vincent ont découvert qu'il y avait eu un réchauffement climatique il y a 3000 à 5000 ans, dans le Nord du Canada. Leur affirmation repose sur le fait que plus il fait chaud, plus la végétation terrestre prolifère; donc, plus l'écran naturel à la surface des lacs s'épaissit. Les rayons du Soleil ont alors peine à le traverser, ce qui a des effets sur l'écosystème aquatique, effets que ces deux chercheurs ont pu mesurer en étudiant les sédiments retirées des fonds marins. Ils "contiennent des résidus de diatomées, un type d'algue microscopique". En déterminant la proportion des différentes espèces de diatomées (celles qui ne vivent qu'au fond du lac seront plus ou moins prospères suivant qu'elles ont reçu ou non beaucoup de lumière) à différentes époques, on déduit le reste, explique Warwick Vincent.

Aujourd'hui, le réchauffement global bouleverse ces écosystèmes. Et ce ne sont pas que les lacs nordiques qui sont touchés : tous les cours d'eau de la planète s'en ressentent. "Nous avons déterminé également que les fleuves et rivières provenant de Sibérie sont eux aussi davantage sensibles aux changements climatiques qu'à la diminution de la couche d'ozone", ajoute Vincent.

Anouk Gingras

(31 mars)

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