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du 1er au 15 mars 1999

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Pour une archéologie expérimentale

Ce n'est pas tout de déterrer des traces d'habitations anciennes, de poteries, d'outils. Comment les Amérindiens s'y prenaient-ils pour fabriquer cela, pour tanner leurs peaux, quelles techniques utilisaient-ils pour faire du feu, cultiver, chasser?

La réponse pourrait s'appeler Wabistigwiak, un projet de Centre de recherche en archéologie expérimentale, actuellement en démarrage au Québec. Il devrait être en fonction à l'été 2000, espère un des promoteurs, l'archéologue et préhistorien Yves Chrétien, venu présenter le projet lors de la semaine d'Archéologie du Cercle de ressources en archéologie (ARCRA), qui se déroulait du 8 au 12 mars, à l'Université de Montréal.

"L'archéologie expérimentale est un nouveau domaine scientifique visant à comprendre les modes d'utilisation et de fabrication des objets". En archéologie expérimentale, le chercheur tombe donc dans le pratico-pratique: par exemple, il fabrique lui-même arcs et flèches, en utilisant les bois disponibles à cette époque.

Wabistigwiak devrait s'établir à Québec. Yves Chrétien voudrait installer ce centre de recherche dans d'authentiques campements amérindiens meublés. Certains chercheurs seraient en même temps des animateurs costumés. Petits et grands seraient invités pour assister à la préparation de pirogues, au travail des outils de cuir, à l'entretien des habitations..."Il s'agirait donc à la fois d'un centre de recherche, d'une machine à voyager dans les temps et d'un musée vivant."

Caroline Julien

(11 mars 1999)


Les vrais gagnants de la crise de verglas

MONTREAL - Le verglas exceptionnel de l'an dernier a eu un impact certain sur des populations d'insectes dans les érablières. Les prochaines années permettront de préciser la tendance, ajoute George Pelletier, entomologiste au Service Canadien des Forêts, au terme de la première année d'une étude entomologique quinquennale.

Jusqu'à présent, le verglas aurait surtout affecté -à la hausse!- les populations d'insectes suceurs qu'on appelle saproxylophages, dont le nombre moyen d'individus est passé de 26 dans les sites peu affectés par le verglas à 378 dans les sites très affectés. "Ces insectes se nourrissent normalement de nectar de fleurs, mais nous pensons que les blessures provoquées par le verglas sur les pousses d'érables les ont attirés: ils ont dû se nourrir de la sève jaillissant de ces blessures".

Même constat pour les insectes nectivores (qui se nourrissent de nectar), dont le nombre passe de 2 à 23 dans les sites fortement affectés, et chez les insectes nécrophages (qui se nourrissent de cadavres), dont le nombre moyen a doublé. "La couche de glace ayant épaissi, la mortalité a probablement augmenté chez les rongeurs, ce qui pourrait avoir favorisé la multiplication des nécrophages au printemps dernier.

Pour d'autres populations par contre, les chercheurs n'ont pas enregistré de modification significative. "Dans certains cas, l'effet se fera sentir dans les prochaines années. Les perceurs de bois (xylophages) pourraient proliférer à partir de l'année prochaine, là où le verglas a altéré la santé des arbres, puisque les arbres malades sont plus susceptibles d'être attaqués par cette catégorie d'insectes", explique Georges Pelletier.

Caroline Julien

(5 mars 1999)


Chaire en génétique moléculaire

MONTREAL - L'Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM) est plus riche de 750 000$, grâce à un don de la compagnie pharmaceutique Glaxo Wellcome destiné à créer une chaire en génétique moléculaire. Son premier récipiendaire sera le Dr Jacques Drouin, directeur du laboratoire de génétique moléculaire à l'IRCM, et particulièrement intéressé par le développement embryonnaire, l'expression des gènes et la maladie de Parkinson.

(4 mars 1999)


Respirer par la peau

MONTREAL - Un chercheur de McGill a découvert un mammifère respirant par la peau: c'est une première dans l'histoire de la science.

"Comment peuvent-ils être en vie?", s'est demandé Jacopo Mortola en observant après leur naissance de minuscules marsupiaux australiens, appelés dunnarts de Julia Creek. "Ces bébés ne semblent pas respirer: leur poitrine ne bouge pas!" Dans un article paru la semaine dernière dans l'hebdomadaire scientifique Nature, Jacopo Mortola et deux collègues australiens expliquent pourquoi: ce mammifère respire par la peau.

Jusqu'aujourd'hui, on a toujours jugé impossible qu'un mammifère puisse survivre en respirant, même partiellement, par sa peau. Certes, des espèces d'amphibiens respirent ainsi, mais ces animaux sont à sang froid et ont une peau mince; ils n'ont donc pas à dépenser autant d'énergie et d'oxygène que nous dans ce processus appelé thermorégulation.

Chez le dunnart de Julia Creek, pas de problème de thermorégulation: "tout comme le kangourou et tous les autres marsupiaux, il grandit au chaud dans la poche maternelle, ce qui réduit sa consommation en oxygène. En plus, il est minuscule, l'un des plus petits bébés au monde: après une gestation de 13 jours, il mesure 4 millimètres de long et pèse 17 mg, soit la grosseur d'un grain de riz. C'est malgré tout une très grande surface de peau pour un tout petit volume d'oxygène, sans parler de cette peau si mince qu'elle laisse entrevoir son squelette et ses organes internes.

Et aucun doute possible, il s'agit bel et bien d'un mammifère: "il a des mamelles, une peau couverte de poils, des poumons, un coeur à quatre cavités, un encéphale." Mais la question est intéressante, poursuit le chercheur de McGill. Après tout, la distinction entre mammifères, amphibiens, vertébrés, invertébrés, homéothermes, poïkilothermes, a été établie par l'homme. Dans la nature, cette classification n'est pas aussi rigide qu'on le voudrait."

(2 mars 1999)


N'oubliez pas les blessés de la route

MONTREAL - Il n'y a pas que le sida, le cancer et les maladies cardio-vasculaires, lance Claire Laberge-Nadeau: les problèmes de santé reliés aux accidents de la route constituent un problème largement sous-estimé en santé publique.

Pour la directrice du Laboratoire sur la sécurité des transports, du Centre de recherche sur les transports de l'Université de Montréal, la sécurité routière était déjà, dans les années 70, le problème de santé publique le plus criant. "La route faisait alors 2200 morts et des dizaines de milliers de blessés par année, déclare-t-elle au journal Forum. Pourtant, il a fallu attendre 15 ans avant que le ministère des Transports décide de faire de la prévention des accidents sa priorité."

Or, si aujourd'hui, le nombre d'accidents mortels a diminué considérablement (de 60% depuis 1979), grâce en bonne partie à ces campagnes de prévention, le nombre de blessés graves, lui, a diminué de façon beaucoup moins nette (16% seulement). Quand on sait que certaines de ces blessures entraînent des séquelles permanentes ou des coûts sociaux importants (une blessure au cou peut signifier un congé de maladie de six mois), il devrait y avoir là matière à réflexion, insiste la chercheure.

(2 mars 1999)


Pour freiner l'exode des chercheurs

QUEBEC - L'Université Laval a lancé un fonds de soutien aux jeunes chercheurs en santé, dans l'espoir de freiner leur exode vers les Etats-Unis. Chaque année, des stagiaires post-doctoraux incapables de trouver un emploi ou de nouvelles sources de financement au Québec, décident de passer chez nos voisins du Sud. Le fonds Wilbrod-Bhérer, qui sera constitué au moyen d'une campagne de financement, espère être riche de 10 millions$ d'ici 10 ans.

(2 mars 1999)


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