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du 22 au 29 mars 1999

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Un ennemi salé

MONTREAL - Chaque année, des récoltes sont perdues à travers le monde à cause d'un ennemi méconnu: le sel. Et aider les plantes à développer une résistance au sel s'est toujours avéré extrêmement complexe. Un biologiste de l'Université Concordia croit que la solution réside dans le génie génétique.

Patrick Gulick n'en est pas à ses premières armes: il a commencé à se pencher sur cette question il y a 14 ans, alors qu'il effectuait un post-doctorat à l'Université de Californie à Davis. "Beaucoup d'autres caractéristiques, comme la résistance aux maladies, sont faciles à trouver, explique-t-il au journal de l'Université Concordia, de sorte que vous pouvez être certain qu'un seul gène est responsable. Mais avec la résistance au sel, plusieurs gènes sont impliqués."

Son équipe a par exemple découvert un gène, ES147, présent dans l'herbe à blé, une plante très tolérante au sel. Ils l'ont injecté à titre de test dans une "plante de laboratoire", l'Arabadopsis. Chou blanc: l'Arabadopsis "améliorée" est toujours aussi mal à l'aise dans un environnement salin. En revanche, on constate tout de même une réponse au niveau génétique: autrement dit, on a bel et bien identifié un gène qui contrôle une partie de la "réponse au sel" de la plante. "A présent que nous avons trouvé cela, assure le Dr Gulick, nous pensons pouvoir trouver des gènes qui contrôlent l'ensemble du système."

(26 mars 1999)


La santé face à la toxicologie

MONTREAL - L'Université de Montréal vient d'annoncer le lancement de sa nouvelle Chaire en analyse des risques toxicologiques pour la santé humaine. Le département de médecine du travail et d'hygiène du milieu qui chapeaute cette chaire espère la voir devenir un centre de référence en toxicologie environnementale. Entre autres objectifs, la mise au point d'outils permettant de fixer les normes, les critères et les programmes de lutte contre la pollution.

(26 mars 1999)


Il arrive...

Après avoir obtenu au début du mois l'approbation de Santé Canada, le célèbre Viagra arrive cette semaine sur les tablettes des pharmaciens. La compagnie Pfizer a toutefois pris soin de préciser aux intéressés qu'ils seraient bien avisés de réserver leur dose, la demande risquant fort d'excéder l'offre -le contraire eût été étonnant.

Le Viagra, de son petit nom citrate de sildénafil, une pilule bleue en forme de losange qui favorise l'érection et a constitué le succès pharmaceutique de la décennie, sinon du siècle, lors de sa mise en marché aux Etats-Unis l'an dernier, a déjà commencé à faire l'objet de prescriptions de la part de médecins, depuis l'approbation par Santé Canada. On évalue à 300 000 le nombre de Canadiens souffrant de ce qu'on appelle une dysfonction érectile, et chaque pilule de Viagra coûte de 12 à 13$.

(26 mars 1999)


Un oeil sur les neurones

MONTREAL - Connaissez-vous la microscopie confocale? L'Université de Montréal pourra bientôt en faire: un microscope confocal deux-photons permet de visualiser de faibles, très faibles, signaux lumineux dans des tissus. Le Groupe de recherche sur le système nerveux vient de faire l'acquisition d'un de ces appareils dernier cri -le premier du genre au Québec et le deuxième au Canada- grâce à une subvention de 951 000$ de la Fondation canadienne pour l'innovation. Il permettra d'effectuer des observations "en direct" de notre activité neuronale. L'énergie déployée pour faire les observations est si minime et si bien ciblée que les tissus observés courent moins de risque d'être endommagés qu'avec les "jets" de lumière traditionnellement utilisés. On peut même faire des observations de cellules dans le cerveau vivant sans détruire les "circuits".

(25 mars 1999)


Une pincée de vinaigre, une goutte d'encre

QUEBEC - Des chercheurs en foresterie mettent au point une technique artisanale de coloration des champignons: artisanale, puisqu'elle donne l'impression de sortir d'une cuisine. "Encre et vinaigre", commence l'article publié en décembre par une revue internationale de microbiologie, sous la plume d'Yves Piché, Horst Vierheilig et Andrew Coughlan, du Centre de recherche en biologie forestière de l'Université Laval.

En quoi le fait de colorer des champignons avec de l'encre et du vinaigre concerne-t-il les scientifiques? Parce que, d'une part, les champignons doivent être colorés par les microbiologistes pour faciliter leur observation au microscope. Et que d'autre part les colorants chimiques actuellement utilisés par ces experts scientifiques en mycorhizes -champignons qui s'associent aux racines de certains arbres- posent des risques pour la santé et l'environnement.

L'encre et le vinaigre pourraient de plus être appréciés des laboratoires des pays en voie de développement, puisqu'ils sont pas mal moins coûteux que les colorants chimiques.

(24 mars 1999)


La science à l'honneur au Salon du livre

PARIS - La science est beaucoup plus visible au Salon du livre, cette année. Pour la première fois, les éditeurs scientifiques ont été regroupés dans une "Allée des sciences". En tout, c'est pas moins de 25 maisons d'édition qui exposent leurs publications techniques, pédagogiques ou de vulgarisation.

Les éditeurs Masson et Elsevier, les revues Pour la science et Eureka, ont tous pignon sur... allée!

L'allée des sciences est délimitée d'une part par un espace consacré à la presse à imprimer de Gutenberg, et de l'autre par le "Bar des sciences". Ce lieu original permet aux chercheurs, aux journalistes spécialisés et au public de se réunir pour des conférences et des débats. Le célèbre généticien Axel Kahn, par exemple, y a discuté de clonage avec un auteur... de science-fiction!

Une absence remarquée cependant: celle de Québec Science, dont le kiosque se retrouve passablement à l'écart. En fait, en dépit de ses initiatives remarquées outre-frontières en vulgarisation scientifique, le Québec ne se retrouve pas plus dans cette allée qu'au palmarès des premiers Prix du livre scientifique, remis le 21 mars. Ces prix ont été instaurés cette année par le magazine français Science & Vie pour saluer le dynamisme de la vulgarisation francophone. Dans la catégorie Essai, la récompense -une petite stèle égyptienne évoquant la transmission du savoir par l'écriture- a été décernée à Michel Morange pour La Part des gènes (Éd. Odile Jacob), tour d'horizon des découvertes en génétique et des dangers. Figures du ciel! de Marc Lachieze-Rey et Jean-Pierre Luminet (Éd. du Seuil/Bibliothèque Nationale), a été couronné Beau Livre, tandis que le prix Pédagogie revenait au coloré Les Abeilles de Minh-Hà Pham-Delègue (Éd. de la Martinière). Une surprise: l'attribution d'un prix spécial non-prévu au mathématicien Denis Guedj pour un roman original qui a charmé le jury, Le Théorème du perroquet (Éd. du Seuil).

Olivier Lagueux

(23 mars 1999)


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