... au Québec
| semaine du 3 avril 2000 |  |
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La tournée des bars (ASP) - Après les rendez-vous de Londres et Paris, Montréal voit double. Café scientifique et Bar des sciences, deux rendez-vous sont proposés aux assoiffés prêts à partager bière fraîche et chaudes discussions scientifiques. Les premiers à avoir lancé le genre ici sont de jeunes étudiants du bac science, technologie et société (STS) de l'UQAM. L'idée du Café scientifique a germé sur leur liste de discussion électronique et a été reprise par les plus débrouillards, soit Brigitte Gemme, Isabelle Massé, Marine Chopin, Anouk Desgroseillers, Sabine Séguin, Josiane Lalonde et Lionel Vécrin. Les plus actifs au sein de l'association étudiante. "C'est un peu notre rôle de créer un outil de compréhension par notre formation, sinon qui le fera?", relève Brigitte Gemme. Ce "passe-temps" roule avec un budget... de moins de100 $. Café compris! Ces mordus font leur publicité "à la main". Et c'est à qui collera les affiches, qui enverra des courriels, qui s'occupera du conférencier... Le café scientifique a rassemblé une trentaine de personnes le 14 mars pour une conférence sur la propriété intellectuelle sur Internet. Deux heures sans aucun baillement de la part d'un public plutôt jeune et curieux. "C'est le conférencier qui fait toute la différence", lâche Brigitte Gemme. Le défi est de trouver cette perle rare qui, comme l'avocat Me Letendre, réussit à amalgamer théorie et exemples pratiques, le tout dans un langage accessible. Il faut dire que les étudiants ont déjà une bonne banque de ressources avec les 12 ans d'histoire du département de STS. Fort d'une soixantaine d'étudiants, il s'élargit d'ailleurs dès janvier 2001 à une maîtrise et un doctorat. Cours de physique, chimie, environnement, informatique, etc. cet enseignement forme des "généralistes" examinant la science sous l'angle des sciences humaines et capables de s'interroger sur les enjeux sociaux liés aux sciences. Sans être là pour faire du recrutement pour leur bac, le café scientifique n'en est pas moins un bon moyen de se faire connaître et de partager leur passion toute scientifique. "J'aimerais organiser un café sur les maths. Elles permettent de comprendre le monde et influencent la société. Je trouve ça trippant!", s'exclame Lionel Vécrin. L'autre rendez-vous, le Bar des sciences, est plutôt une activité lancée par VLB Éditeur; les premières rencontres tournent d'ailleurs autour d'une nouvelle collection de livres que cet éditeur vient de mettre en marché. L'idée, là aussi, est d'amener la science sur la place publique. Raymond Lemieux, le rédacteur en chef de Québec Science, co-organisateur de l'événement, confirme que le fait de réunir le grand public et les scientifiques autour d'un verre facilite les discussions. Le premier de ces Bars des sciences a également eu lieu au Saint-Sulpice, au début de mars, une semaine avant le premier Café scientifique. Il y avait effectivement quelques scientifiques dans la salle, prêts à "cuisiner" l'auteur du livre Chair et Métal lancé cette semaine-là. Auprès d'un public plus âgé et moins sobre qu'au Café scientifique, la formule animée par Michel Desautels tenait à la fois du lancement de livres -le service de relations publiques de VLB s'était chargé des invitations- du talk-show et du débat. Bière ou café, l'important reste que la science envahit la place publique. De quoi trinquer! Isabelle Burgun
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