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Reconnaître une bactérie par son empreinte
(ASP) - Comparer l'ADN, c'est la manière moderne de retrouver
le coupable après un crime. Alors pourquoi ne pas appliquer cette
méthode aux bactéries... C'est le pari que serait sur le point
de gagner une équipe québécoise de recherche en infectiologie
L'identification génétique serait-elle en effet la voie
d'avenir de la chasse aux microbes ? Chose certaine, au sein du Centre de
recherche en infectiologie de l'Université Laval, des microbiologistes
s'attèlent à concevoir un pisteur génétique
qui démasquerait les bactéries et leur résistance aux
antibiotiques en... une heure! L'équipe du Dr Bergeron, le responsable
du programme de recherche de la société Infectio Diagnostic
inc (IDI), développe une "trousse diagnostique" qui pourrait
se retrouver chez le médecin d'ici 4 à 5 ans.
À la manière d'un test de grossesse, le fonctionnement
du diagnostic d'identification rapide paraît d'une simplicité
extrême. Un échantillon de sécrétion (sang, urine,
etc.) du patient est plongé dans ce qu'on appelle une sonde antigénique
(un enzyme). Cette dernière permet l'identification de la séquence
d'ADN de la bactérie présente chez le patient, en brisant
la membrane cellulaire de la bactérie afin d'exposer son ADN. Il
"suffit" de multiplier la séquence des millions de fois
au moyen d'équipements d'amplification, pour en arriver à
l'identification finale.
"Le concept est juste, il reste à maîtriser la technique",
relève le microbiologiste Karl Weiss, responsable du comité
directeur sur la résistance des antibactériens. Déjà,
on procède à l'identification de la coqueluche par sonde moléculaire.
Cela reste pour l'instant très onéreux, c'est pourquoi ce
sont d'abord les laboratoires des hôpitaux et des cliniques privées
qui bénéficieront des nouveaux outils."
Avantage supplémentaire, cette technique pourrait diminuer les
prescriptions d'antibiotiques que les médecins continuent de remplir
"au cas où", ce qui permettant de prolonger l'efficacité
de ce médicament: depuis quelques années en effet, la surutilisation
des antibiotiques a contribué au développement de bactéries
de plus en plus résistantes aux antibiotiques, ce qui constitue un
problème majeur de la médecine moderne.
Le séquençage du matériel génétique
pourrait être la voie d'avenir du diagnostic. Selon ses promoteurs,
cette technique remplacera la bonne vieille méthode de Louis Pasteur
qui consiste à "cultiver" en laboratoire les streptocoques,
staphylocopes et autres micro-organismes du patient... pour en arriver à
un diagnostic, au mieux, 24 heures plus tard. À côté
de la voie royale de la génétique, quelques laboratoires empruntent
des routes moins fréquentées. Ainsi une équipe georgienne
développe des "bactériophages", des virus mangeurs
de bactéries. Mais ce qui domine reste la quête de la rapidité.
"La recherche d'un test rapide engendre actuellement de nombreux investissements",
note le Dr Yves Robert, épidémiologiste au laboratoire de
santé publique. Plus vite identifié, plus vite soigné!
Même si elle a fait déjà la promotion de son premier
test d'identification rapide, du Streptocoque du groupe B chez la femme
enceinte, la firme IDI doit attendre le feu vert de Santé Canada.
L'évaluation du test, la dernière épreuve, devrait
être complétée au début de 2001. "Il restera
alors à mettre en place un mécanisme de contrôle de
qualité du produit; d'assurer sa fiabilité", précise
Yves Robert.
La chasse aux bactéries s'accélère, tandis que les
bactéries poursuivent leur prolifération. Un micro-organisme
est capable d'engendrer cent mille milliards de rejetons en une seule journée!
Isabelle Burgun
(14 avril)
Compétition québécoise d'ingénierie
(ASP) - Farah Sheriff et Stéphane Lauzon, étudiants en
génie électrique à l'université de Sherbrooke,
ont remporté le premier prix de la Compétition canadienne
d'ingénierie 2000. La présentation qu'ils ont fait sur les
systèmes photovoltaïques, des dispositifs permettant de transformer
la chaleur solaire en énergie, a été évaluée
selon différents critères: l'exactitude des informations scientifiques
et techniques, l'efficacité des explications, le niveau de langue
utilisé et l'intérêt de la présentation elle-même.
Les deux vainqueurs se partageront les lauriers de la gloire ainsi que le
montant de la bourse de 2000 $.
(12 avril)
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