... au Québec
semaine du 10 avril 2000

Sommaire des capsules québécoises


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Les capsules de la semaine


LE KIOSQUE de la recherche au Québec
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Reconnaître une bactérie par son empreinte

(ASP) - Comparer l'ADN, c'est la manière moderne de retrouver le coupable après un crime. Alors pourquoi ne pas appliquer cette méthode aux bactéries... C'est le pari que serait sur le point de gagner une équipe québécoise de recherche en infectiologie

L'identification génétique serait-elle en effet la voie d'avenir de la chasse aux microbes ? Chose certaine, au sein du Centre de recherche en infectiologie de l'Université Laval, des microbiologistes s'attèlent à concevoir un pisteur génétique qui démasquerait les bactéries et leur résistance aux antibiotiques en... une heure! L'équipe du Dr Bergeron, le responsable du programme de recherche de la société Infectio Diagnostic inc (IDI), développe une "trousse diagnostique" qui pourrait se retrouver chez le médecin d'ici 4 à 5 ans.

À la manière d'un test de grossesse, le fonctionnement du diagnostic d'identification rapide paraît d'une simplicité extrême. Un échantillon de sécrétion (sang, urine, etc.) du patient est plongé dans ce qu'on appelle une sonde antigénique (un enzyme). Cette dernière permet l'identification de la séquence d'ADN de la bactérie présente chez le patient, en brisant la membrane cellulaire de la bactérie afin d'exposer son ADN. Il "suffit" de multiplier la séquence des millions de fois au moyen d'équipements d'amplification, pour en arriver à l'identification finale.

"Le concept est juste, il reste à maîtriser la technique", relève le microbiologiste Karl Weiss, responsable du comité directeur sur la résistance des antibactériens. Déjà, on procède à l'identification de la coqueluche par sonde moléculaire. Cela reste pour l'instant très onéreux, c'est pourquoi ce sont d'abord les laboratoires des hôpitaux et des cliniques privées qui bénéficieront des nouveaux outils."

Avantage supplémentaire, cette technique pourrait diminuer les prescriptions d'antibiotiques que les médecins continuent de remplir "au cas où", ce qui permettant de prolonger l'efficacité de ce médicament: depuis quelques années en effet, la surutilisation des antibiotiques a contribué au développement de bactéries de plus en plus résistantes aux antibiotiques, ce qui constitue un problème majeur de la médecine moderne.

Le séquençage du matériel génétique pourrait être la voie d'avenir du diagnostic. Selon ses promoteurs, cette technique remplacera la bonne vieille méthode de Louis Pasteur qui consiste à "cultiver" en laboratoire les streptocoques, staphylocopes et autres micro-organismes du patient... pour en arriver à un diagnostic, au mieux, 24 heures plus tard. À côté de la voie royale de la génétique, quelques laboratoires empruntent des routes moins fréquentées. Ainsi une équipe georgienne développe des "bactériophages", des virus mangeurs de bactéries. Mais ce qui domine reste la quête de la rapidité. "La recherche d'un test rapide engendre actuellement de nombreux investissements", note le Dr Yves Robert, épidémiologiste au laboratoire de santé publique. Plus vite identifié, plus vite soigné!

Même si elle a fait déjà la promotion de son premier test d'identification rapide, du Streptocoque du groupe B chez la femme enceinte, la firme IDI doit attendre le feu vert de Santé Canada. L'évaluation du test, la dernière épreuve, devrait être complétée au début de 2001. "Il restera alors à mettre en place un mécanisme de contrôle de qualité du produit; d'assurer sa fiabilité", précise Yves Robert.

La chasse aux bactéries s'accélère, tandis que les bactéries poursuivent leur prolifération. Un micro-organisme est capable d'engendrer cent mille milliards de rejetons en une seule journée!

Isabelle Burgun

(14 avril)


Compétition québécoise d'ingénierie

(ASP) - Farah Sheriff et Stéphane Lauzon, étudiants en génie électrique à l'université de Sherbrooke, ont remporté le premier prix de la Compétition canadienne d'ingénierie 2000. La présentation qu'ils ont fait sur les systèmes photovoltaïques, des dispositifs permettant de transformer la chaleur solaire en énergie, a été évaluée selon différents critères: l'exactitude des informations scientifiques et techniques, l'efficacité des explications, le niveau de langue utilisé et l'intérêt de la présentation elle-même. Les deux vainqueurs se partageront les lauriers de la gloire ainsi que le montant de la bourse de 2000 $.

(12 avril)

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