Sommaire des capsules
québécoises
En manchette
cette semaine
Les capsules
de la semaine
LE KIOSQUE de
la recherche au Québec
Les communiqués de presse, dans tous les champs du savoir!
|
L'exode des cerveaux: un mythe
(ASP) - C'est avec ce titre provocateur qu'une étude,
rendue disponible sur Internet aujourd'hui, a fait le tour des
médias québécois. Les chiffres qu'elle contient
jettent en effet un pavé dans la mare... et les deux auteurs
en rajoutent.
" Il est difficile d'éviter la conclusion que
ces études alarmistes fondées sur des hypothèses
souvent arbitraires ne visaient qu'un but : manipuler la population
et les dirigeants pour les convaincre que cet "exode"
(en fait inexistant) est causé par des taxes trop élevées.
"
L'étude a été commandée par le
ministère québécois de la Recherche, de
la science et de la technologie, et dirigée par Benoît
Godin (INRS-Urbanisation) et Yves Gingras (Université
du Québec à Montréal), de l'Observatoire
des sciences et des technologies. Les chercheurs ont contacté
les directeurs de la plupart des départements des universités
québécoises, pour en arriver à la conclusion
qu'en tout et partout, les pertes pour le monde de la recherche
québécois se chiffrent à environ un pour
cent par année.
Entre 1994 et 1999, environ 440 chercheurs universitaires
auraient quitté le Québec, soit une moyenne de
87 par an. Pendant la même période, environ 79 chercheurs
sont venus s'installer ici. Sur une population estimée
à 8400 chercheurs, la perte nette est donc minime.
Parmi les partants, 38% quittaient pour une autre province,
38% pour les Etats-Unis et 23% pour un autre pays. Il ne faut
pas s'étonner, soulignent les auteurs, qu'une main-d'oeuvre
très scolarisée soit plus mobile, mais il ne faut
semble-t-il pas craindre, à l'inverse, d'être en
train d'assister à un exode au profit, par exemple, de
laboratoires étrangers plus riches ou mieux équipés.
Serait-il malgré tout possible que ce soient les meilleurs
qui s'en aillent? La question a été envisagée,
et les deux auteurs y répondent par la négative.
Plus de la moitié des universitaires qui sont partis avaient
moins de 40 ans, et 46% étaient en poste depuis moins
de cinq ans. "Ce sont peut-être des chercheurs prometteurs,
mais pas des chercheurs seniors", expliquent-ils à
La Presse. Par contre, on doit noter qu'en science -à
la différence des sciences humaines- un chercheur fait
souvent ses percées les plus remarquables avant l'âge
de 40 ans.
(1er mai)
Vous aimez cette capsule? L'Agence Science-Presse
en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine
dans l'édition imprimée d'Hebdo-science
et technologie (vous désirez vous abonner?).
Vous voulez utiliser cette capsule? N'oubliez pas de mentionner
la source... et un hyperlien nous ferait bien plaisir!
|