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Bronchez-vous!
(ASP) - Les propriétés de l'air ambiant influenceraient
les performances respiratoires des athlètes d'élite.
Certains d'entre eux souffriraient même de problèmes
bronchiques importants, qui les affecteraient dans leur vie quotidienne.
On a longtemps cru que la fréquence élevée
de problèmes bronchiques chez les athlètes de haut
calibre relevait de la pratique intensive de leur discipline.
Jean-Bruno Langdeau, au cours de son mémoire de maîtrise,
a plutôt découvert que les athlètes pratiquant
la natation ou le ski de fond de façon intensive couraient
davantage de risques de subir des problèmes respiratoires
que ceux ayant choisi un autre sport.
L'étudiant-chercheur de la Faculté de médecine
de l'Université Laval a soumis des nageurs, des fondeurs,
des marathoniens et des triathloniens au test de méthacholine.
Ce test permet de dépister l'hyperréactivité
bronchique, une sensibilité accrue des bronches à
toutes sortes de stimuli. Les résultats ont révélé
que 76% de nageurs et 52% des fondeurs présentaient ce
problème respiratoire. D'un autre côté, seulement
32% des autres athlètes testés ont manifesté
cette l'hyperréactivité bronchique, ce qui équivaut
environ à l'incidence normale retrouvée dans la
population.
La qualité de l'air que respirent les athlètes
lors de leur entraînement pourrait donc être la coupable.
En effet, les nageurs respireraient un air chargé en composés
chlorés, alors que les fondeurs se remplissent les poumons
d'air froid. Dans les deux cas, cela endommage la muqueuse des
bronches et peut créer les problèmes respiratoires
que plusieurs de ces athlètes connaissent.
Il n'y a pas que les athlètes d'élite qui pourraient
être touchés, selon Jean-Bruno Langdeau. Par exemple,
les médecins recommandent souvent aux asthmatiques de
pratiquer la natation, car l'air humide soulagerait leurs difficultés
respiratoires. Or, la présence de particules de chlore
provenant du traitement de l'eau des piscines pourrait avoir
des effets négatifs sur leurs bronches...
Anouk Gingras
(23 mai)
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