Un cahier spécial dans La Presse de samedi; un autre dans
Le Journal de Montréal de dimanche; un compte à rebours
à Radio-Canada et à TVA. Pendant que tout le Québec
a les yeux braqués sur l'astronaute Julie Payette, qui n'est plus
qu'à quelques jours de son premiuer pas dans la station spatiale
internationale -ou son embryon- le reste de l'actualité n'attend
pas.
Jeunes créateurs pour Julie
Alors que Julie Payette tourne toujours là-haut, un groupe de
jeunes créateurs sont au septième ciel. Le concours organisé
par le Consortium multimédia CESAM, consistant à créer
un site web original sur la mission de la navette spatiale Discovery, a
dévoilé son premier prix à l'équipe composée
de Françoise Lavoie-Pilote (UQAM), Denis Boisvert (Collège
André Gset) et Mathieu Leduc (Collège Inter Dec).
Le concours,
qui avait lieu dans le cadre du Printemps du Québec à Paris,
consistait plus précisément à créer, à
distance, une application à caractère ludique et éducatif,
accessible aux 8 à 12 ans. Neuf équipes de jeunes créateurs,
fraîchement diplômés en multimédia ou en voie
de l'être, avaient reçu ce mandat. Les concurrents travaillaient
depuis le 10 mai à Montréal, et trois d'entre eux s'étaient
envolés le 23 mai pour Paris, pour y compléter leurs projets
à distance, avec leurs collègues restés à Montréal.
(31 mai 1999)
Prix Phénix de l'environnement
Vingt organismes et individus ont reçus les prix Phénix
de l'environnement, remis pour la deuxième pour souligner des réalisations
exceptionnelles dans les domaines de la conservation, de la biodiversité,
de l'utilisation durable des ressources, de la gestion environnementale
et de l'innovation technologique. La Fondation Les oiseleurs du Québec
s'est par exemple mérité un prix "conservation de la
biodiversité" pour son projet de conservation d'un corridor
vert forestier, première application au Québec d'un concept
du genre. La compagnie SNC-Lavalin, division de l'environnement, a décroché
le prix de l'innovation, catégorie Entreprises, pour le développement
d'une technologie efficace de contrôle des émissions fugitives
industrielles. La Régie intermunicipale de gestion des déchets
de la Mauricie s'est méritée le Phénix de la récupération,
catégorie municipalités, pour son plan directeur qui a misé
sur le regroupement des municipalités et des divers intervenants
concernés par la gestion des matières industrielles.
On peut trouver la liste complète des gagnants sur le site des Phénix.
(31 mai)
Pour dépister l'Alzheimer
MONTREAL - Attention, langage technique: une forte hausse de l'apolipoprotéine
D, de son petit nom apoD pourrait être un signe précurseur
de la maladie d'Alzheimer et par conséquent, ouvrir une porte à
une détection précoce. C'est ce qui se dégage d'une
étude dirigée par Eric Rassart, du département des
sciences biologiques de l'Université du Québec à Montréal,
publiée dans une édition récente du Journal of Neurochemistry.
Cette hausse de l'apoD semble aussi associée à d'autres
maladies dégénératives comme la méningoencéphalite
et l'accident cardiovasculaire. La recherche demande toutefois confirmation:
son échantillon n'était composé que de 41 patients
atteints d'Alzheimer, avant d'être étendue à 67 autres
patients et à un groupe contrôle de 21 personnes sans maladie
neuropsychiatrique.
(28 mai)
Le bras canadien appartient au passé
L'industrie spatiale canadienne s'éclipse, et des projets d'envergure
comme celui du bras canadien ou du satellite Radarsat appartiennent désormais
au passé, titre le journal Les Affaires.
"L'industrie spatiale effectue un virage. Avalée petit à
petit par l'oncle Sam, elle troque sa place de maître d'oeuvre contre
celle de fournisseur de sous-systèmes. L'époque des grands
projets dotés d'une réputation mondiale semble révolue."
Rappelons que la division produits satellites
de Spar Aerospace, maître d'oeuvre du bras canadien et de sa deuxième
version, qui vient tout juste d'être livrée, et qui servira
à la station spatiale internationale, vient de passer entre des mains
américaines.
L'Agence spatiale canadienne, à Saint-Hubert voit cela comme un
processus inévitable: cité par Les Affaires, son directeur
du développement stratégique inscrit cette "restructuration"
dans le cadre de la mondialisation. "Les petits acteurs ont été
achetés, les gros ont fusionné, et on compte maintenant cinq
ou six sociétés spatiales dans le monde, qui sortent des satellites
comme sur une chaîne de montage. Nous n'étions plus concurrentiels.
L'industrie canadienne abandonne la livraison de systèmes pour des
créneaux plus étroits pouvant s'insérer dans de gros
projets."
L'Agence spatiale canadienne fonctionne sur un budget de 350 M$, alors
que la NASA dispose chaque année de plus de 13 milliards de dollars
et l'Agence spatiale européenne, de 3 milliards. Plus des deux tiers
des revenus de l'industrie spatiale canadienne proviennent des télécommunications
(en particulier avec les compagnies Télésat et Téléglobe).
(25 mai)
Pénurie d'enseignants en sciences
Les mathématiques
et les sciences seront en manque de profs au cours des quatre prochaines
années, conclut la Commission des universités sur les
programmes, dans une analyse qu'elle vient de publier -et dont la publication
coïcide avec la sortie des premiers diplômés du nouveau
programme en formation des maîtres, qui dure maintenant quatre ans
plutôt que trois.
"Il est clair que dans la situation actuelle, il n'y a pas d'attrait
pour la formation des maîtres", déclare au Devoir
Louise Letocha, secrétaire générale de la Commission.
"La formation à l'enseignement des mathématiques, des
sciences et des technologies attire trop peu de candidats." Et l'avenir
s'annonce encore plus sombre: 1998-99, selon le ministère de l'Education,
les facultés des sciences de l'éducation auraient accueilli
285 nouveaux étudiants se destinant à l'enseignement des mathématiques
au secondaire... alors qu'il en faudrait 570. La Commission souligne l'urgence
de la situation et suggère la création d'un programme spécial
de bourses pour les étudiants qui choisiraient ces disciplines, mais
se fait en revanche muette sur les causes possibles de cette pénurie.
(25 mai)
Pénurie de carrières en sciences
Et il n'y a pas que les profs: 44% des entreprises québécoises
en recherche industrielle auraient du mal à recruter des spécialistes.
La complainte provient de l'Association de la recherche industrielle du
Québec (ADRIQ) qui organisait la semaine dernière une rencontre
de presse en compagnie du Fonds pour la formation de chercheurs et l'aide
à la recherche (FCAR) et du ministre de la Recherche, Jean Rochon.
Le désintérêt des jeunes envers les sciences et les
carrières scientifiques est devenu "un problème aigu"
auquel il faut remédier de toute urgence, a lancé ce dernier.
Le problème n'est pas propre au Québec, a-t-on souligné:
mais l'écart entre l'offre et la demande ici serait particulièrement
inquiétant. Au cours des trois prochaines années, le FCAR
pilotera une recherche, conjointement avec les écoles, pour essayer
de dégager des causes à ce désintérêt
des jeunes envers le science. Désintérêt, et surtout
manque de persévérance: on en voit beaucoup, particulièrement
du côté des jeunes femmes, de plus en plus nombreux à
terminer leur cours universitaire, pour se diriger ensuite vers d'autres
carrières.
(25 mai 1999)
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