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semaines des 21 et 28 juin 1999

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Un second souffle pour l'observatoire

MONT MEGANTIC - Après avoir souligné l'an dernier qu'à l'occasion de son 20e anniversaire, il était plus que temps de penser à une cure de rajeunissement, les astronomes de l'Observatoire du Mont Mégantic auront de quoi souffler: des subventions totalisant 4 700 000$ vont autoriser la restauration et la modernisation des installations. Ces subventions, provenant en grande partie de la Fondation canadienne pour l'innovation (40%) et du ministère de l'Education du Québec (40%), permettront d'effectuer des réparations importantes à la coupole et de l'équiper d'un système de ventilation. Le télescope sera entièrement démonté pour une mise au point majeure. De nouveaux instruments à la fine pointe de la technologie seront ajoutés, en plus d'un lien par fibre optique entre l'observatoire et son nouveau voisin sur la montagne, l'AstroLab, désormais haut lieu de la vulgarisation des mystères du cosmos. Tous ces travaux devraient s'échelonner sur trois ans.

L'Observatoire du Mont Mégantic appartient à l'Université de Montréal et est géré conjointement par celle-ci et par l'Université Laval.

(1er juillet 1999)


La lumière anti-microbes

MONTREAL - Les travailleurs rendus malades par ces édifices dont les fenêtres ne peuvent pas s'ouvrir sont de plus en plus nombreux. Les causes en sont encore mal connues, mais on sait que dans plusieurs cas, le "syndrome des édifices malsains" est associé à des cultures de microbes qui restent prisonnières des systèmes de ventilation. C'est pourquoi l'équipe de Dick Menzies, de l'Université McGill, propose une solution toute simple dans une édition récente de Occupational and Environmental Medicine: placer des lampes ultra-violettes à l'intérieur de la ventilation -puisque les rayons ultra-violets sont néfastes à la vie, et en l'occurence aux microbes.

Pour les fins de leur étude, les chercheurs ont installé de telles lampes à haute intensité dans le système de ventilation d'un édifice à bureaux de trois étages et les ont allumées et éteintes alternativement, pendant trois semaines chaque fois. Les 113 employés de l'édifice, qui n'avaient aucun moyen de savoir si les lampes étaient en marche ou non, auraient signalé moins de symptômes et pris moins de congés de maladie lorsque les UV étaient en action.

(30 juin)


Brûlures au salon

QUEBEC - Encore un trait de notre société distincte: au Québec, la prévalence des brûlures de la peau dans des salons de bronzage est deux fois plus élevée qu'ailleurs dans le monde.

Il faut dire que les salons de bronzage sont très populaires au Québec -climat oblige? Dans une étude publiée récemment par le Journal of the American Academy of Dermatology, une équipe de l'Université Laval signale qu'entre 1991 et 1996, un Québécois sur cinq aurait fréquenté un salon de bronzage. Les femmes de 34 ans et moins constituent la principale clientèle.

L'équipe dirigée par Marc Rhainds, du département de médecine sociale et préventive, était particulièrement curieuse de mettre le doigt sur les mythes: elle n'a pas été déçue. Plus de 60% des habitués de ces salons (un millier ont été rejoints) croient que cette pratique ne comporte aucun risque pour la santé, ce qui est une erreur. Un utilisateur sur quatre mentionne comme principale motivation que l'acquisition d'un bronzage artificiel lui permettra de se protéger des effets néfastes des rayons du soleil -ce qui est également une croyance erronée.

Et ce ne sont pas les brûlures qui les arrêteront: 80% des personnes interrogées ont dit qu'elles avaient l'intention de retourner au salon de bronzage dans l'année qui vient...

(30 juin)


Le télescope qui ne doit pas déborder

QUEBEC - Depuis 15 ans, une équipe de l'Université Laval croit détenir la clef de l'avenir de l'astronomie: les télescopes à miroirs liquide. Placés devant la taille maximale -huit mètres de diamètre- qu'ont vraisemblablement atteint les miroirs de verre, lesquels coûtent de surcroît très cher, l'équipe d'Ermanno Borra se penche sur l'hypothèse des miroirs liquides, et fait expérience après expérience.

Mais il subsistait un obstacle, de taille: comment diable incliner le télescope sans renverser le liquide? Dans une édition récente de l'Astrophysical Journal Letters, Borra et Etienne Artigau, du département de physique et du Centre d'optique, en compagnie d'Anna Ritcey, du département de chimie, décrivent une solution possible: utiliser un liquide possédant une haute viscosité, comme de l'huile de silicone ou de la glycérine, et y déposer une mince pellicule de grains d'argent. Résultat: le miroir n'est plus tout à fait un miroir liquide, mais à mi-chemin entre celui-ci et un miroir conventionnel.

Les miroirs liquides traînent dans le décor depuis très longtemps: certains prétendent qu'Isaac Newton lui-même, au XVIIe siècle, aurait été le premier à en coucher l'idée sur papier. Mais jusqu'au milieu du XXe siècle, on a cru qu'il serait impossible de les utiliser, en raison des vibrations causés par les mouvements du télescope.

En théorie, avec la "recette" proposée par les trois chercheurs québécois, l'inclination du miroir pourrait atteindre de 20 à 30 degrés, ce qui, compte tenu des coûts réduits pour la construction d'un tel miroir, constituerait une révolution pour l'astronomie.

(25 juin)


Prix de la vulgarisation scientifique

L'Association canadienne française pour l'avancement des sciences (ACFAS) a désigné les gagnants de son concours annuel de vulgarisation scientifique, qui vise à pousser les chercheurs à penser davantage à l'aspect "communication" de leur travail.

Les récompenses sont allées cette année à Myriam Fortin, pour son article décrivant les avantages des poteaux de bois plutôt que de métal pour le transport de l'électricité au Québec; François d'Allaire qui, dans "Il faut prendre remède à point", parle de chronothérapie; Nathalie Mousseau, qui explique comment le cartilage de requin serait capable d'entraver la progression des tumeurs; Dalie Giroux qui décrit "Le rôle de la philosophie dans la justification de l'ordre politique"; Serge Larivière qui, avec "Haut la queue", fait partager ses observations sur la vie quotidienne des mouffettes rayées; et Alain Rochefort qui nous fait entrer dans le monde des supermolécules et des nanostructures.

Chaque auteur reçoit un prix de 2000$, en plus de voir son article publié dans l'édition de septembre de la revue Interface.

(23 juin 1999)


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