... au Québec
| semaine du 10 juillet 2000 |  |
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(ASP) - L'optimisme est de rigueur en biologie moléculaire végétale: alors que la majorité du public ignore jusqu'à l'existence de cette discipline, ses membres voient au contraire leurs avenues se multiplier à la vitesse Grand V, à mesure que la génétique poursuit ses avancées. C'est à Québec qu'avait lieu à la fin-juin le plus important rassemblement de l'histoire de l'International Society of Plant Molecular Biology: plus de 2500 chercheurs de 54 pays. C'est que depuis le congrès précédent, il y a trois ans, il s'en est passé, des choses. On a commencé à décoder le génome de nombreuses plantes; on a identifié les gènes responsables des allergies (par exemple, l'allergie aux arachides). Et, pour couronner le tout, les plantes transgéniques sont passées de l'anonymat des laboratoires aux projecteurs des médias. "Il faut garder en mémoire que les biologistes végétaux considèrent les plantes comme des usines naturelles" a résumé le président du comité organisateur, le Dr Maurice Moloney, de l'Université de Calgary. Or, jamais auparavant ils n'avaient eu autant d'outils à leur disposition pour faire fonctionner ces usines à plein régime. Plusieurs participants provenaient de pays en voie de développement, ce qui ajoutait une variable aux réflexions. Les aliments transgéniques sont-ils vraiment susceptibles de leur profiter, comme le prétendent les promoteurs? Déjà, on met au point à titre expérimental des plantes qui, modifiées génétiquement, peuvent mieux résister à la sécheresse et au sel. Un progrès qui était impensable il y a seulement 10 ans. Tout récemment, il a également été question de plants de riz dont une altération génétique permet d'augmenter la teneur en protéines et en fer -la carence en fer est la principale cause de cécité chez les enfants des pays du Sud. "Nous savions depuis longtemps comment insérer des gènes dans les plantes, a fait remarquer le Dr Louis Vézina, coprésident du congrès. Et maintenant, nous avons appris à désactiver les gènes des plantes afin d'en retrancher les traits indésirables." Où en seront-ils, dans trois ans? (13 juillet) Vous aimez cette capsule? L'Agence Science-Presse
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