... au Québec
semaine du 7 août 2000

Sommaire des capsules québécoises


En manchette cette semaine

Les capsules de la semaine


LE KIOSQUE de la recherche au Québec
Les communiqués de presse, dans tous les champs du savoir!

 

Le Québec, chef de bataillon contre le cancer de la prostate

(ASP) - La Belle Province sert désormais d'exemple à suivre en matière de dépistage du cancer de la prostate. En effet, les recherches menées par le Dr Fernand Labrie, directeur du Centre de recherche du CHUL (Centre hospitalier de l'Université Laval), et son équipe, ont contribué à réduire considérablement le taux des décès liés au cancer de la prostate : entre 1991 et 1999, on note une baisse de 22% pour la province de Québec (contre 4,5% pour l'ensemble du Canada), et de 38% pour la région métropolitaine de Québec (le taux le plus bas de la province).

Comme bien d'autres cancers, les causes de celui de la prostate demeurent en partie indéterminées. Dans un tel cas, mieux vaut prévenir que guérir. Et en matière de prévention, le dépistage joue un rôle essentiel. C'est précisément ce que le Dr Fernand Labrie a mis de l'avant au cours des deux dernières décennies, à travers son programme inédit de dépistage massif du cancer de la prostate couplé avec un traitement précoce de la maladie. Mis en place dans la région métropolitaine de Québec dès 1988 auprès des hommes de plus de 45 ans, ce programme a favorisé une prise en charge rapide des patients et, du même coup, une efficacité accrue des traitements. Ainsi, parmi les 46 000 hommes choisis au hasard en 1988, 7800 ont bénéficié d'un suivi allant jusqu'à 10 années. Comparés aux patients de la région de Québec n'ayant pas été soumis à ce protocole de surveillance systématique, ces 7 800 hommes ont vu leurs (mal)chances de mourir du cancer de la prostate diminuer de 68%.

De plus, le Dr Labrie préconise un traitement hormonal pour lutter contre la progression de la maladie. Mais il précise ici que "le traitement hormonal est plutôt efficace dans les cas de cancer de la prostate moins avancés". Et la maladie peut être découverte à un stade moins avancé grâce au dépistage... Fernand Labrie explique aussi que "le cancer de la prostate évolue sans symptômes", un phénomène qui accroît la nécessité des tests de dépistage (notamment une simple prise de sang destinée à mesurer le taux de l'antigène prostate spécifique), et l'importance d'un suivi médical. Ainsi, plusieurs études récentes menées à travers le monde ont démontré que, pour les patients soumis au traitement hormonal et suivis sur une période de 5 ans, les chances de survie ont augmenté de 20 à 81% selon les cas.

L'efficacité avérée des tests de dépistage couplés avec un traitement précoce a entraîné à sa suite des chercheurs du monde entier. Le programme, mis au point par le Dr Labrie, a notamment fait des émules aux États-Unis et en Europe, où des programmes similaires ont été lancés, respectivement en 1995 et 1994. Nos voisins américains ont ainsi enregistré une diminution de 15% des décès dus au cancer de la prostate entre 1991 et 1997. L'American Cancer Society préconise un dépistage par an pour les hommes de plus de 50 ans.

Gaëlle Schmit

(8 août)

Vous aimez cette capsule? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science et technologie (vous désirez vous abonner?).
Vous voulez utiliser cette capsule? N'oubliez pas de mentionner la source... et un hyperlien nous ferait bien plaisir!

 

En manchettes sur le Net

La Science d'ici et d'ailleurs

Le Kiosque

Science pour tous

Hebdo-Science

Meilleurs sites en science

Bric-&#153

CyberExpress

C'est quoi l'ASP

Hommages &#153

La Qu te des origines

Le Monde selon Goldstyn

Questionnaire