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Mourir à la maison? Non merci!
(ASP) - Les personnes âgées préféreraient
terminer leurs jours à l'hôpital plutôt que
dans le confort de la résidence familiale. C'est ce que
révèle une étude d'Isabelle Martineau, de
la Faculté des sciences infirmières de l'Université
Laval.
Contrairement à la tendance actuelle du fameux "virage
ambulatoire", 53% des personnes âgées choisiraient
en effet l'hôpital pour la fin de leur vie. L'étudiante-chercheure
a effectué cette étude auprès de 138 personnes
autonomes de la région de Québec dont l'âge
moyen se situait autour de 65 ans. Elle a également établi
que le degré de souffrances pouvait influencer le choix:
s'ils devaient être souffrants, ils seraient plutôt
67% à préférer rendre l'âme à
l'hôpital. La surprise, selon la chercheure, c'est que
"même en absence de douleurs, les gens ne favoriseraient
pas le domicile pour s'éteindre".
Un autre facteur peut influencer le choix du patient: sa peur
d'être un fardeau pour ses proches. "Les gens sont
tout de même réalistes. Même avec l'aide du
CLSC pour les soins à domicile, le support des proches
demeure toujours essentiel".
Elle-même infirmière, Isabelle Martineau n'hésite
pas à exprimer son opinion: "Je suis en faveur d'un
retour à domicile dans la mesure où les gens le
désirent et où la famille est capable de prendre
en charge le patient. Même si on offrait un éventail
de soins à domicile plus élaboré, ce ne
sont pas tous les gens qui resteraient à la maison. L'hôpital
est sécurisant pour plusieurs, car ils savent que le personnel
est là en permanence pour répondre à leurs
besoins".
Toutefois, l'attitude face à la mort ne semble pas
influencer les choix des personnes interrogées. "Les
répondants voient pour la plupart la mort comme un passage
au paradis, une étape normale de la vie. Ce sont des croyances
immuables et personnelles qui ne jouent pas du tout sur la façon
dont ils veulent vivre leur mort".
Anouk Gingras
(18 août)
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