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| semaine du 21 août 2000 |  |
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Les chasseurs d'ombre (ASP) - L'astronomie vous ennuie, les étoiles brillent et cela vous suffit? Vous savez que les planètes sont nombreuses, que la vôtre s'appelle la Terre, oui et alors? Un seul remède: courez voir le dernier film de Jean-Marc Larivière, Les chasseurs d'ombre qui sera présenté au Festival des Films du Monde, dans la section panorama Canada. En 58 minutes, vous n'apprendrez rien de plus ou presque sur les éclipses du soleil et c'est justement cela qui vous donnera envie de tout apprendre. La passion est l'unique prétexte au rendez-vous pris entre le Soleil et ces milliers d'allumés qui avaient décidé de rester plantés là, en attendant la dernière éclipse totale, le 11 août 1999. Le réalisateur a pris le parti de suivre quatre énergumènes qui avaient pris la peine de se déplacer pour assister au spectacle céleste. Les images du film démontrent que le réalisateur s'est lui-même fait prendre au piège, et qu'il n'est pas prêt de s'en sortir. Qu'est-ce qui les fait courir? Un spectacle magique qui ne dure que quelques minutes et pour lequel, pourtant, certains n'ont pas hésité à parcourir des milliers de kilomètres. Une quête spirituelle disent les uns, une communion disent les autres, une grande leçon de partage surtout, qui nous rappelle combien l'Homme est tantôt petit, tantôt grand. La magie de cette dernière éclipse, le cinéaste l'a filmée à travers l'angoisse, la joie, l'euphorie, la déception ou le chagrin de ces quatre spectateurs. Le chagrin, oui: car si on est capable de déterminer la date et le tracé d'une éclipse, on est totalement dépendant des caprices de la météo... Un détail qui a rendu le spectacle inoubliable pour les uns... et qui en a totalement privé les autres. Mais qui sont-ils, ces accros de soleil noir? Ils sont chauffeur, communicateur scientifique, journaliste, québécois, suisse, indien ou français, tous animés par cette folle passion qui séquence leur vie et les mène au bout du monde. Seul, en groupe ou en famille, leur goût du théâtre céleste n'a d'égal que celui de le faire partager. Ceux-là ont compris qu'il y en avait pour tout le monde puisqu'il suffit de relever la tête au bon endroit, au bon moment. Où serez-vous le 21 juin 2001? Moi, peut-être quelque part en Afrique, pour mon premier rendez-vous avec le soleil noir.
Florence Portes (25 août) Vous aimez cette capsule? L'Agence Science-Presse
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